Un atelier sur la procédure d’exemption de transfert des armes légères et de petit calibre, leurs munitions et autres matériels connexes dans l’espace Cedeao s’est tenu les 21 et 22 février 2019 à Cotonou.
Les officiers et sous-officiers des forces de sécurité et de défense ont pris part, les 21 et 22 février à Cotonou, à un atelier sur la procédure d’exemption de la convention de la Cedeao, sur le transfert des armes légères et de petit calibre, leurs munitions et autres matériels connexes. Au cours de l’atelier de Cotonou, les participants seront outillés sur l’instrument régional pour le contrôle des armes, la procédure d’exemption , les principes clés du transfert des armes dans la région Cedeao, la procédure de dérogation, les expériences de gestion des armements et des transferts au Bénin, et la mise en œuvre des recommandations de juin 2010 des ministres chargés de la défense et de la sécurité sur la procédure de dérogation. Selon le Chef de la division armes légères de la commission Cedeao, Ahoba Piex Joseph Aïpri , l’institution prend à cœur la question de la paix et de la sécurité dans la région. « Nos efforts pour assurer un régime efficace de transfert des armes ont conduit à l’adoption d’un instrument juridiquement contraignant qu’est la Convention de la Cedeao sur les armes légères et de petit calibre, leurs munitions et autres matériels connexes… », a-t-il déclaré. A l’en croire, après dix (10) années de mise en œuvre de cette convention, de nouveaux problèmes ont motivé la décision de la Commission de commencer à renforcer les capacités des partenaires nationaux, afin qu’ils comprennent davantage la procédure d’exemption. « Cet atelier permettra d’outiller les participants à mieux comprendre et s’approprier le mécanisme qu’exige la convention de la Cedeao en matière de transfert d’arme et de munitions dans l’espace communautaire notamment en ces dispositions contenues dans les articles 3,4,5 et 6… Ainsi, les demandes de dossier de transfert d’armes pourront connaître une suite rapide », a expliqué le Chef d’Etat-major de l’armée de terre, Fructueux Gbaguidi. Le régime des armes et des munitions de la Convention de la Cedeao, faut-il le rappeler, engage les Etats membres à demander des dérogations à l’article 3 de la Convention lorsqu’ils font face à des besoins critiques en matière de sécurité nationale ou de défense, ou lorsqu’ils déploient des troupes pour des opérations de soutien de paix. Ce sont les seules conditions qui permettront la délivrance d’une exemption pour importer des armes et des munitions dans l’espace Cedeao. Car, la Cedeao prend les mesures pratiques appropriées pour renforcer et assurer le caractère sacré de la convention aux niveaux régional et national. Et la responsabilité première de la mise en œuvre de cette convention incombe aux Etats membres.