Une marche improvisée a eu lieu, dans les rues de Porto-Novo et de Sèmè-Podji le lundi 25 février 2019. Les manifestants qui se réclament de l’opposition ont obstrué l’entrée de la ville, empêchant les populations de circuler librement.
Le lundi 25 février 2019, très tôt, dans la matinée, quelques personnes s’étaient amassées au niveau du carrefour du cinquantenaire. L’attroupement a causé une obstruction de la voie publique et les manifestants qui voulaient marcher vers l’Assemblée nationale, ont pris quelque temps pour l’animation. Dans le même temps, un autre groupuscule avait déjà pris d’assaut l’entrée de la ville au niveau du pont. Pancartes et banderoles en mains, ils scandaient des slogans hostiles au gouvernement. Le même scénario s’est répété dans la commune de Sèmè-Podji sur la voie publique. Sur les banderoles, ces manifestants qui troublaient l’ordre public, ont exigé la délivrance du certificat de conformité à tous les partis de l’opposition qui ont été recalés. Face à ces attroupements non autorisés, les éléments de la police républicaine ont réagi promptement, en dispersant la foule qui empêchait la libre circulation des personnes et des biens au niveau du carrefour du cinquantenaire et du pont de Porto-Novo. Elle a ensuite procédé à l’interpellation de quelques personnes. Descendu sur le terrain après les incidents, le directeur général de la police républicaine, Nazaire Hounnonkpè et son équipe ont tenu une conférence de presse dans les locaux de la direction départementale Ouémé-Plateau de la police républicaine. Dans son adresse, Pascal Odélouï, secrétaire général de la police a dit que les marcheurs qui ont pris d’assaut les rues à Sèmè-Podji et à Porto-Novo ont violé le code pénal. Il a rappelé qu’au Bénin, nous sommes dans un régime déclaratif. A l’en croire, pour une manifestation du genre, une déclaration doit être faite à l’autorité compétente trois jours francs avant le jour de la manifestation. « Si cette formalité n’est pas faite, cela devient un délit d’attroupement », a-t-il affirmé. « Tout attroupement est passible de peine privative de liberté selon le code pénal en ces articles 237 à 241 », a-t-il souligné. Quant à Nazaire Hounnonkpè, directeur général de la police républicaine, il a rassuré les populations des dispositions prises pour empêcher à l’avenir de telles manifestations. « Ils n’auront plus la chance de répéter une telle manifestation non déclarée », a-t-il ajouté. C’est pourquoi Nazaire Hounnonkpè invitera la population à être les yeux et les oreilles de la Police républicaine pour signaler toute manifestation d’humeur ou autres qui ne respectent pas les textes.