Au nombre des membres de l’opposition présents au palais de la Marina hier, il y avait le président du parti Restaurer l’espoir (Re). Candide Azannaï a créé la surprise en acceptant de faire partie de la délégation de l’opposition. Alors que personne ne croyait le voir à la même table que Patrice Talon, il a déjoué tous les pronostics. Son geste est d’autant grand que c’est la première fois qu’il a mis pied à la présidence de la République après son divorce avec le Chef de l’Etat, son ancien champion. Hier, à en croire nos sources, les deux hommes n’y sont pas allés de mains mortes. Les propos étaient vifs et “virils”. Patrice Talon était dans la peau du Chef. Candide Azannaï a, lui, confirmé une fois encore la témérité qu’on lui connaît. « M. Le Président, je suis philosophe et on ne peut pas m’enseigner sur le fond de la démocratie. L’exclusion de l’opposition est synonyme de la destruction de notre démocratie. Le ministre de l’intérieur sera assigné devant les tribunaux pour avoir fait du faux sur les documents de mon parti », a déclaré Candide Azannaï devant le chef de l’Etat. Le moins qu’on puisse dire sur cette rencontre, c’est qu’en acceptant de rencontrer son pire ennemi et de donner une chance au dialogue, l’ancien ministre de la Défense a étalé son humilité mais aussi tout son courage. Ce qui amène plusieurs observateurs à soutenir que l’opposition a fait un pas important. Et toute la scène politique le sait. Pour eux, c’est autour du gouvernement de faire les bonnes et réalistes options pour rétablir la quiétude et la sérénité.