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Mouvements d’humeur à Porto-Novo : Plusieurs arrestations, la Police met en garde

Publié le mardi 26 fevrier 2019  |  La Nation
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© aCotonou.com par CODIAS
La marche du Collectif des Forces démocratiques
Cotonou 06 Mai 2015. Marche de l`opposition contre les derives du president Yayi Boni
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La Police républicaine a arrêté, ce lundi 25 février, à Porto-Novo plusieurs individus qui ont tenté de bloquer la circulation à hauteur de l’unique pont d’entrée et de sortie de la ville, réclamant des législatives sans exclusion. D’un ton ferme, la hiérarchie policière insiste que force doit rester à la loi et met en garde tout fauteur de troubles à travers des attroupements illégaux.

Il était très difficile, dans la matinée de ce lundi 25 février, d’entrer et de sortir de Porto-Novo via l’unique pont de la ville. La circulation a été bloquée déjà aux environs de 6h par des dizaines d’individus certainement de l’Opposition au regard des messages écrits sur les pancartes que certains d’entre eux brandissaient pour réclamer des élections législatives inclusives le 28 avril prochain. Ils avaient en main des branchages, des tam-tams et des castagnettes pour exiger la délivrance sans délai de certificat de mise en conformité aux partis politiques de l’Opposition. Les manifestants ont assiégé le pont rendant plus compliquée la circulation qui était très difficile habituellement tous les lundis matins à cause du flux de personnes qui en sortaient ou entraient pour aller au service. La situation a créé un embouteillage monstre à hauteur du pont avec plusieurs centaines de véhicules bloqués dans une longue queue dans les deux sens de cette seule porte d’entrée de la ville capitale via Sèmè-Podji.
Alertés aux environs de 7h, les éléments de la Police républicaine notamment du commissariat central de Porto-Novo situé à quelques pas du pont, ont pris leurs responsabilités. Ils ont été obligés de larguer quelques gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. Les éléments de la Police républicaine ont été contraints de faire recours aux moyens forts après avoir tenté en vain de convaincre les meneurs de la manifestation sur l’illégalité de leur attroupement. Le préfet de l’Ouémé, Joachim Apithy, le directeur général de la Police républicaine, le général Nazaire Hounnonkpè, le secrétaire général et porte-parole de la Police nationale, Pascal Odéloui et le directeur départemental de la Police nationale de l’Ouémé, Gaudens Sègbo étaient tous de la partie pour tenter de débloquer le bouchon et inviter au calme et au respect des textes de la République. Mais, face à la foule surexcitée, la Police a dû opérer certaines arrestations pour faire vite revenir la situation à la normale. Tout est rentré par la suite dans l’ordre. La circulation a timidement repris un peu après 8 heures avant de redevenir normale autour de 11h. Seulement, à peine les autorités ont-elles réglé la situation au niveau du pont de Porto-Novo qu’une autre alerte d’autres mouvements d’humeur leur a été donnée cette fois-ci du côté de Sèmè-Podji et du Boulevard du cinquantenaire à Porto-Novo situé non loin du marché de Ouando. Des éléments de la Police républicaine ont été également très tôt mobilisés sur les lieux pour disperser les manifestants et éteindre le feu. La vie a repris son cours normal par la suite à Porto-Novo ainsi qu’à Sèmè-Podji.

Délit d’attroupement

Face à ces mouvements d’humeur tous azimuts, la hiérarchie policière a jugé utile d’animer un point de presse au commissariat central de Porto-Novo pour en appeler au respect de la loi. Pour le secrétaire général et porte-parole de la Police républicaine, Pascal Odéloui, tout attroupement de personnes obéit à un régime déclaratif au regard du nouveau Code pénal en vigueur. Les initiateurs doivent déclarer aux autorités administratives compétentes, trois jours avant leur intention de manifestation. Les cas d’espèce sont illégaux parce que les meneurs n’ont pas satisfait à cette obligation légale, informe le porte-parole de la Police républicaine. Les manifestants sont, dès lors, passibles du délit d’attroupement sévèrement puni par les dispositions des articles 237 à 241 du nouveau Code pénal en vigueur au Bénin, ajoute Pascal Odéloui qui avait à ses côtés le directeur départemental de la Police républicaine dans l’Ouémé.
D’un ton ferme, le directeur général de la Police républicaine, Nazaire Hounnonkpè, insiste que les interpellations qui ont déjà commencé vont se poursuivre et prendront tout le temps qu’elles vont durer. Les vidéos, les photos et autres images des évènements seront exploitées pour traquer ces fauteurs de troubles jusque dans leur derniers retranchements. Toutes les personnes arrêtées seront présentées au procureur de la République près le tribunal de première instance de première classe de Porto-Novo qui décidera de leur sort. Le directeur général de la Police républicaine invite tous les citoyens au respect de la loi. Car, partout où l’ordre sera troublé sur le territoire national, la Police prendra ses responsabilités pour le rétablir par tous les moyens. Nazaire Hounnonkpè invite les populations à davantage de collaboration en donnant à temps l’information aux éléments de la Police républicaine actuellement en état d’alerte maximale pour relever le défi sécuritaire dans le cadre des législatives prochaines.

Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau
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