Le dépôt des dossiers de candidatures pour les législatives du 28 avril prochain connaît son terme ce jour à la Commission électorale nationale autonome (Céna).
La nuit sera longue au siège de la Commission électorale nationale autonome (Céna) ce mardi 26 février. Et pour cause ! C’est ce jour que sera officiellement clôturé le dépôt des dossiers de candidatures en vue des élections législatives du dimanche 28 avril prochain. L’opération qui a été ouverte le 21 février dernier connaît son épilogue ce jour. Et comme il est de tradition, les partis politiques attendent souvent le dernier jour pour déposer leurs dossiers. Les élections législatives prochaines, les huitièmes de l’ère du renouveau démocratique, ne font pas exception à cette pratique à laquelle les hommes politiques ont habitué le peuple. La preuve en est, jusqu’à hier lundi 25 février, soit cinq jours après le lancement de l'opération, aucun dossier n’a été enregistré par la Céna. Les candidats se font désirer. Ils attendent certainement le dernier jour pour déclarer leurs candidatures. Ce moment fatidique est arrivé ce mardi 26 février où ils sont tenus de se décider.
C’est vrai, la confection des dossiers en vue des législatives prochaines semble être plus rigoureuse et exigeante que par le passé. Cela avec les questions de quitus fiscal et de certificat de mise en conformité politique, pièces indispensables pour la validation des listes de candidatures. La délivrance de ces pièces a certainement et relativement retardé le dépôt des dossiers de candidatures à la Céna. Mais aujourd’hui, les partis politiques n’ont plus le choix. Ils sont tenus de répondre au rendez-vous s’ils ne veulent pas être forclos. Car, ce n’est pas évident que la Céna proroge le délai pour le dépôt des dossiers. Même si l’institution électorale en a la volonté, celle-ci pourrait se heurter aux dispositions de la loi en la matière.
L’article 45 du Code électoral est clair : « La candidature est déposée, quarante-cinq jours (45) jours avant la date fixée pour le démarrage de la campagne électorale à la Commission électorale nationale autonome (Céna)». La campagne électorale étant programmée pour démarrer le 12 avril prochain, selon le calendrier électoral rendu public par la Céna le 22 janvier dernier, il va sans dire que les quarante-cinq jours que prévoit la loi débutent demain mercredi 27 février. Ce qui est trop juste. Ainsi, il serait très difficile pour la Céna de rallonger le délai du 21 au 26 février qu’il a retenu pour le dépôt des dossiers de candidatures à moins d’écorcher les dispositions du Code électoral en grignotant sur les 15 jours de la durée de la campagne électorale. Ceci dit, ce mardi à minuit, le président de la Céna, Emmanuel Tiando, comme il est de tradition, sera obligé de fermer le portail de l’institution électorale. Tous les partis politiques qui ne seraient pas dans l’enceinte de la commission avant cette fermeture ne pourront plus déposer leurs listes de candidatures pour le compte des législatives du 28 avril prochain. Les retardataires n’auront qu’à s’en prendre à eux-mêmes. Comme quoi, ce mardi sera long au siège de la Céna à Cotonou.