Le sanctuaire marial Notre-Dame-de-la-Divine-miséricorde d’Allada (Sud), a accueilli du 22 au 24 février, la 34e édition du pèlerinage diocésain des jeunes du diocèse de Cotonou. Au total, 4 816 jeunes venus des divers vicariats de Cotonou et de Porto-Novo étaient présents.
Chaque année, les jeunes du diocèse de Cotonou se retrouvent, le temps d’un week-end, pendant les congés de février, « pour réfléchir, prier, dialoguer, partager et méditer sur les grands défis et les maux qui minent la jeunesse chrétienne », explique le père Francis Adimou, aumônier diocésain des jeunes de Cotonou. Cette année, la rencontre qui s’est déroulée du 22 au 24 février à Allada, a vu la participation de 88 jeunes venus du diocèse voisin de Porto-Novo. Ils étaient au total, près de 5 000 jeunes à participer aux différents échanges autour du thème : « Jeune engagé, jeune solidaire, viens illuminer l’avenir de ton Église ». Différentes rencontres ont ponctué les trois jours dont un panel très animé sur « l’épanouissement de la jeunesse face aux défis de l’emploi, de la foi et de l’engagement », animé conjointement par le père Rodrigue Gbédjinou, théologien et ancien aumônier diocésain de la jeunesse, Alfred Biaou, directeur d’entreprise et Rachelle Lanyan, responsable de la solidarité du cercle de réflexions et d’évangélisation « Les maux de ma foi ».
Mais le point fort du pèlerinage demeure la messe de clôture présidée par Mgr Barthélemy Adoukonou, secrétaire émérite du Conseil pontifical pour la Culture qui a lancé un appel aux jeunes béninois.
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Demeurer d’authentiques humains
Dans son homélie de la messe de clôture, Mgr Barthélemy Adoukonou, partant du thème du pèlerinage, a situé la responsabilité des jeunes chrétiens africains dans le monde actuel face aux dangers de la postmodernité. Pour lui en effet, les jeunes qui représentent 60 % de la population africaine ont une responsabilité majeure en ce qui concerne la restauration des valeurs culturelles africaines à l’épreuve des idéologies mortifères de la postmodernité. « Le Seigneur veut faire de chacun, chacune de vous, un David face au Goliath hyper-puissant de la postmodernité », a-t-il expliqué avant d’exhorter la jeunesse africaine à lutter contrer l’athéisme, la négation de Dieu. Pour ce faire, il l’a appelée à s’enraciner dans sa culture. « Défendez vos cultures, a-t-il insisté. Résistez à ce qui est la pierre d’angle du système éducatif qui s’est imposé à notre peuple et à sa jeunesse : l’athéisme qui a pour conséquence la mort de l’homme. »
Pour sa part, Mgr Roger Houngbédji, archevêque de Cotonou, absent, a été représenté par son porte-parole, le père Hubert Kèdowidé. Dans le message délivré par le père Kèdowidé, il a invité les jeunes à impulser « à la société une dynamique de fraternité capable de faire exploser les remparts de l’indifférence et de faire tomber les murs de la haine ».