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Bénin/Législatives: les signes que le peuple ne suivra pas l’opposition dans la rue

Publié le jeudi 28 fevrier 2019  |  aCotonou.com
L’école
© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
L’école de formation des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) lancée par le président d`honneur du Parti l`ancien président de la république le docteur Thomas Boni Yayi
Abomey Calavi le samedi 26 Mai 2018. Les FCBE lancent leur école politique
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Dans une conférence de presse, tenue mercredi au Codiam, les forces de l'opposition ont dénoncé leur « exclusion » des élections législatives du 28 avril 2019. Elles entendent se battre « de toutes leurs forces afin qu'aucune consultation électorale ne se tienne sans elles », avec comme bouclier le peuple. Mais trois signes montrent avec insistance que cet appel des forces de l'opposition ne sera pas suivi par la population béninoise.

Par Cédric HOUNNOU

Appeler le peuple à descendre massivement dans la rue pour manifester contre « l'exclusion » des forces de l'opposition aux élections législatives du 28 avril 2019, initier la fronde sociale pour exiger la participation de l'opposition à la compétition électorale. Opposer la pression de la rue aux « respect » des exigences de la charte des partis politiques. C'est ce qui ressort de cette conférence de presse qui a été essentiellement consacrée à l'appel à contestation. L'opposition croit dur comme fer que le peuple béninois repondra à cet appel à la fronde au point où, elle appelle d'ores et déjà les hommes en uniforme, « militaires et policiers à prendre la mesure de la situation afin d'éviter de se lancer dans la répression aveugle d'un peuple dont ils sont issus et ils ont vocation à protéger »

Pourtant, des signes montrent que le peuple ne suivra pas cet appel de l'opposition à envahir la rue. Et pour cause, il y a d'abord l'absence lors de la clôture du dépôt de candidature des partis politiques, de certaines forces de l'opposition à la commission électorale nationale autonome (Céna) comme les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) et Restaurer l'espoir (RE). Cette absence, d'après un sondage de newsafrika n'a pas du tout été appréciée par une bonne partie du peuple. Pour beaucoup, l'opposition a sa part de responsabilité dans la situation politique qui prévaut dans le pays. Ensuite, il y a les sérieuses mises en garde de Nazaire Hounnonkpè, directeur général de la police républicaine, contre les fauteurs de troubles. Selon ses avertissements, les auteurs de troubles à l'ordre public seront aussitôt appréhendés et présentés au procureur de la République. D'ailleurs, c'est fondamentalement ce fait qui a étouffé les lueurs de soulèvements constatés dans certaines zones du pays et a aussi fini par baisser la tension à Kilibo où des soulèvements ont failli embraser la commune. C'est dire donc que le peuple pourrait ne pas suivre l'opposition dans la rue pour ne pas assumer après des conséquences fâcheuses de la violation des lois de la République. Enfin, il n'est pas superflu de rappeler que le peuple béninois tient par dessus de tout à sa démocratie et préfère faire des sacrifices même jusqu'à l'extrême douleur morale pour préserver la paix sociale. Pour preuve, au lendemain du KO très contesté enregistré à l'issue de l'élection présidentielle de mars 2011, le peuple béninois avait de très bonne raison de suivre l'appel du candidat malheureux, Adrien Houngbédji de descendre battre le macadam dans la rue. Mais niet! Face à la violence de la rue, le peuple a choisi l'inaction de la paix. Aujourd'hui encore en 2019, face à la violence ce même peuple choisira sans aucun doute la paix.

En tout état de cause, les forces de l'opposition risquent de ne pas trouver l'appui du peuple dans cette lutte qu'elles entendent entreprendre contre le pouvoir Talon...

HOC
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