Le Directeur des Etablissements privés d’enseignement supérieur (Depes), Professeur Dodji Amouzouvi a entamé depuis le mardi 26 Février 2019, une tournée d’information et de sensibilisation à leur intention. L’objectif est de partager avec les étudiants et le personnel des écoles, les grandes réformes en cours au sein du sous-secteur de l’enseignement supérieur au Bénin depuis quelques années. La première école visitée a été l’Ecole supérieure des métiers des énergies renouvelables (Esmer). « Chers étudiants, je suis venu ce matin vous porter une série de messages. Vous savez que nous avons entamé des réformes depuis 2014 qui ont entrepris leur vitesse de croisière en 2016 avec le point culminant qui concerne les examens nationaux, s’ensuit la réforme des agréments et la réforme de la Plateforme d’immatriculation des étudiants, et celle sur les anglophones… » a-t-il souligné à l’occasion.
Sur la première réforme relative aux examens nationaux en cours et qui est à sa 2ème édition pour la Licence et 1ère pour le Master, le Depes a félicité l’Esmer pour sa participation et ses bons résultats, signe du travail méthodique et sérieux qui s’abat depuis la création de l’école en 2015. « Vos résultats ont été des meilleurs et vous ne devez pas baisser les bras » a-t-il conseillé. L’Esmer s’étant inscrite dans une logique d’excellence, a également été un bon élève dans la mise en œuvre de la réforme sur l’agrément des filières. A l’occasion, le Depes est revenu sur cette prouesse tout en félicitant le personnel pour le travail abattu. «Nous avons eu 720 filières à étudier en 2018. Des 720 filières, il n’avait que 20 établissements qui ont pu sortir leur épingle du jeu, et parmi ces 20 Epes, il n’y a que deux établissements qui ont eu les 100% de filières autorisées dont votre école l’Esmer » a confirmé le Depes aux étudiants et au personnel. Pour lui, c’est un travail qui est à l’actif de tout le staff technique de l’école. « Quand ça se passe comme cela, on constate que le personnel a abattu un travail colossal pour mettre l’école à un niveau supérieur pour encourager le promoteur » a-t-il affirmé.
Plateforme d’immatriculation et l’inscription des anglophones
L’autre réforme qui a fait objet d’échanges entre le Depes et l’Esmer a porté sur la Plateforme d’immatriculation des étudiants. Le Professeur Amouzouvi a expliqué à son auditoire l’importance de cette innovation qui vaut la peine pour le système de formation. « Il s’agit d’une réforme qui permettra de mieux maitriser l’effectif des étudiants dans les établissements durant tout leur cursus et d’avoir d’autres informations à jour sur les Epes, ceci pour faire avancer le système de formation au supérieur » a précisé le Professeur Dodji Amouzouvi avant d’aborder la dernière réforme sur la formation de anglophones. Sur cette question, il a rappelé au personnel et aux étudiants l’interdiction de former désormais les anglophones sans l’autorisation du ministère. Il a précisé que seuls les Epes agréés par le ministère seront autorisés. « Nous avons constaté que des anglophones viennent en masse s’inscrire dans certains Epes non qualifiés et la formation crée un monstre à deux têtes au ministère et plus dangereux, met en difficulté le pays voisin du Nigéria dans ses activités, en raison de la main d’œuvre mal formée au Bénin » a-t-il fait constater. Toutefois, il précise : « Les anglophones déjà dans le cursus seront orientés vers les écoles agréées » a fait savoir le Directeur. Ayant suivi en intégralité la séance d’échanges, le Promoteur de l’Esmer, Monsieur Félix Comlan Ebo a reconnu la nécessité de cette tournée de sensibilisation et a souhaité sa pérennisation. « Dites à Madame la ministre que, c’est une séance d’accompagnement qui s’impose aux Epes, en cela nous la félicitons de même que la Depes » a-t-il déclaré avant de faire la promesse de rester leader et bon exemple dans le système. La tournée s’est poursuivie dans d’autres Epes.