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Prévisions saisonnières dans les pays du Golfe de Guinée : Des poches de sécheresse annoncées pour la saison des pluies

Publié le lundi 4 mars 2019  |  Fraternité
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© Autre presse par DR
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Les prévisions saisonnières annoncent des bouleversements pendant la saison des pluies qui pourraient affecter la production agricole. C’est ce qui ressort des travaux du forum des prévisions des caractéristiques agro-hydro-climatiques des pays du Golfe de Guinée qui a pris fin le 1er mars 2019 à Cotonou.
Un démarrage précoce, une fin tardive, avec des probabilités importantes de séquences sèches relativement longues. Voilà en résumé, ce à quoi pourraient être confrontés les producteurs de la zone sud des pays du Golfe de Guinée, dont le Bénin, pour la saison des pluies. Ces tendances sont issues des travaux du Forum des prévisions des caractéristiques Agro-hydro-climatiques des pays du Golfe de Guinée. Ces assises annuelles ont été organisées par le Centre Régional Agrhymet du Cilss, le Centre Africain pour les Applications de la Météorologie au Développement (Acmad) et Météo Bénin. Et selon les prévisions consensuelles retenues, quelques bouleversements plus ou moins normaux sont attendus.
Au Ghana, au Togo, au Bénin, au centre-est de la Côte d’ivoire et à l’ouest du Nigéria, des dates de début de saison précoces à normales sont attendues. Sur toute la bande du Golfe de Guinée, la fin de la saison pourrait être tardive. La saison des pluies sera donc plus longue sauf qu’elle pourrait connaître des poches de sécheresse. « Après l’installation de la saison, des durées de séquences sèches équivalentes à plus longues que celles habituellement observées sur la période de référence 1981-2010 sont prévues sur le Sud de la Côte d’Ivoire, du Ghana et le Sud-centre du Nigeria. Dans le Sud Togo, Bénin et Sud-Ouest Nigéria, ces séquences sèches seraient plus longues à équivalentes. Vers la fin de la saison, des durées de séquences sèches plus longues à équivalentes sont prévues sur la bande Sud allant du Centre Côte d’Ivoire au Centre du Nigéria », a-t-on souligné dans le communiqué final.

Des poches de sécheresse pouvant affecter les cultures
Selon Dr Agali Alhassane, expert agronome en charge de l’adaptation au changement climatique au Centre régional Agrhymet, ces séquences sèches pourraient avoir relativement des impacts sur la croissance et le développement des cultures, notamment vers la fin de la saison. Il est donc recommandé aux pays de promouvoir des pratiques agricoles comme le maraîchage et l’agroforesterie pour pallier le déficit de production qui pourrait toucher les zones exposées aux séquences sèches ; de privilégier les variétés résistantes au déficit hydrique, d’adopter des techniques culturales de conservation de l’eau du sol et de promouvoir l’irrigation. « Ces résultats qui indiquent globalement un cumul pluviométrique normal avec des poches de sécheresse plus ou moins importantes en début et fin de saison permettront aux agriculteurs de faire des choix raisonnés de variété de cultures à mettre en place », a déclaré Joseph Ahissou, Directeur de Cabinet du Ministère des infrastructures et des Transports.

« Au Bénin, les indicateurs sont plus au vert… »
En attendant, les prévisions détaillées au niveau national, Dr Agali Alhassane lève un coin de voile sur ce à quoi pourrait s’attendre le Bénin. « Au Bénin, dans la partie sud, les indicateurs sont plus au vert que sur les autres parties du Golfe de Guinée, en ce qui concerne les dates de début prévues qui seraient précises. Les cumuls attendus sur le Bénin ont une tendance normale à excédentaire. Mais, il y a des séquences sèches qui sont attendues vers la fin de la saison », a-t-il expliqué. Ainsi, selon cet expert agronome, pour tirer profit de cette prévision, les agriculteurs devraient « mettre les cultures en place assez tôt afin de profiter du début précoce puisque vers la fin, il est prévu des situations qui pourraient occasionner l’installation des poches de sécheresse qui peuvent être dérangeantes pour les cultures. Pour ce qui est de la situation au niveau des bassins, au niveau du bassin de l’Ouémé, vers le sud, il est prévu une situation normale à excédentaire. Les risques d’inondations ne sont pas à occulter, vigilance donc, même si ce ne sont que des projections.

Fulbert ADJIMEHOSSOU
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