Plus de détention d’armes à feu sans une autorisation préalable. Suite aux évènements de Kilibo, le ministre de l’intérieur et de la sécurité, Sacca Lafia se lance sur ce chantier de la lutte contre la détention illégale d’armes à feu. « Tous les fabricants et détenteurs d’armes à feu, de munitions ou d’accessoires d’armes à feu qui ne remplissent pas les conditions légales requises sont invités à déposer impérativement au commissariat de police de leur localité ou au commissariat de police le plus proche de leur localité le matériel d’armement se trouvant en leur possession avant la date du vendredi 29 mars 2019 », a souligné Sacca Lafia dans un communiqué en date du 4 mars 2019. Cette mesure fait suite aux évènements survenus la semaine dernière à Kilibo, où les chasseurs ont fait usage de leurs armes. En réalité, la fabrication, la cession, l’acquisition et la détention d’armes à feu perfectionnés ou non ainsi que leurs accessoires sont soumis, selon les dispositions des articles 382 à 385 du code pénal, à une autorisation. Dans un contexte de circulation illicite des armes légères et de leurs munitions déstabilisant les communautés et portant atteinte à la sécurité, le gouvernement anticipe pour assurer la sécurité publique aux citoyens. Il est d’ailleurs une directive de l’Onu que l’Etat veille à ce que les armes légères ne soient pas utilisées de façon abusive et n’entrent pas dans les circuits illicites, où elles pourraient contribuer à accroître l’instabilité et la pauvreté. Le ministère de l’intérieur entend donc sensibiliser et emmener les détenteurs à disposer des autorisations nécessaires.