Pour beaucoup d’analystes politiques, le rejet des listes de l’Union sociale libérale (Usl) et de l’Udbn n’est pas une surprise. Ces deux partis se sont lancés dans une aventure sachant bien qu’il leur manquait l’une des pièces maîtresses à savoir le certificat de conformité. A quoi s’attendaient-ils dans ces conditions, si ce n’est d’aller jouer la comédie? Les pièces constitutives du dossier de candidature sont bien connues. Ça sert à quoi d’aller déposer son dossier si on est soi-même conscient qu’on ne remplit pas les critères ? Selon les explications du président Emmanuel Tiando, leurs dossiers ont été estampillés incomplets en raison de l’absence du récépissé de déclaration administrative de candidature et du certificat de conformité. Même si du côté de l’Usl, on évoque l’argument selon lequel aucune loi n’a prévu un certificat de conformité, qu’en est-il du récépissé de déclaration administrative de candidature ? Pire, ce parti qui a toujours insisté sur l’union de l’Opposition dans ses communiqués a, au dernier moment, joué en solo, prenant de court les autres partis de l’opposition en allant déposer son dossier. Mais il n’est pas allé bien loin. L’Usl et l’Udbn ont été vite stoppés. L’indiscipline de l’un et l’entêtement de l’autre ont été sanctionnés par la Céna qui n’a même pas perdu son temps à voir de quoi leurs dossiers étaient constitués.
M.M