Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Diplomatie
Article
Diplomatie

Rencontre au ministère des Affaires étrangères à propos des législatives: Les inquiétudes du corps diplomatique et consulaire dissipées

Publié le mercredi 6 mars 2019  |  La Nation
Après
© Autre presse par DR
Après le camouflet diplomatique de Paris : Situation confuse aux Affaires étrangères
Comment




Des membres du gouvernement étaient, mardi 5 mars, face au corps diplomatique et consulaire accrédité au Bénin. La 14e rencontre périodique du genre. Plusieurs sujets en lien avec l’actualité du pays ont fait l’objet des échanges, mais celui relatif aux législatives du 28 avril prochain était en pole position.

La quatorzième rencontre du gouvernement béninois avec le corps diplomatique et consulaire ainsi que les responsables d’organismes internationaux devrait se pencher sur «la promotion du patrimoine culturel et touristique ». Mais actualité oblige, elle s’est focalisée pour une large part sur les élections législatives du 28 avril prochain. Les diplomates en poste dans le pays ayant quelques inquiétudes sur l’évolution du processus électoral, les membres du gouvernement présents ont saisi la balle au bond pour les apaiser. Le Bénin sous Patrice Talon sera respectueux de la démocratie sans tordre le cou aux agendas et aux textes de lois en vigueur, ont insisté les membres du gouvernement présents. Ils étaient trois au total. Le ministre en charge de la Justice, Séverin Quenum, le ministre en charge du Tourisme, Oswald Homeky et le ministre Aurélien Agbénonci.
A l’entame, ce dernier a fait le point de l’évolution de l’actualité diplomatique depuis la dernière rencontre. A ce niveau, les déplacements du président de la République et la participation du Bénin à des rencontres au niveau régional et international ont été exposés. Le ministère des Affaires étrangères va en profiter pour saluer l’alternance dans certains pays comme le Sénégal et le Nigeria. De là, il ne fera qu’une transition pour évoquer l’actualité électorale au Bénin, devenue sujet de grande attention depuis peu. Ce sont, a-t-il dit, les premières élections qu’organise le Bénin avec ses nouveaux textes, notamment la Charte des partis politiques et le Code électoral. « C’est un test grandeur nature pour ces lois, pour en tirer des enseignements en vue de la réforme du système partisan », explique-t-il. Pour lui, les bruits qui se font entendre n’ont pas leur raison d’être. « Nous sommes dans un processus normal d’application des lois. Nous sommes une démocratie qui n’a pas peur des débats», insiste le ministre Aurélien Agbénonci.

Le Bénin, un label de démocratie

Suivra la démonstration du garde des Sceaux qui lui, se fondant sur les textes, fait comprendre avec force détails aux diplomates qu’il n’y pas de quoi fouetter un chat. Tout ce qui a été fait jusque-là, l’a été dans le strict respect des dispositions votées par le Parlement sortant pour encadrer le processus électoral. Les raisons de la fronde apparente qui alimente l’opinion publique sont donc à chercher ailleurs, apaise le ministre Séverin Quenum, pour ensuite passer le témoin à son collègue Oswald Homeky. D’entrée, celui-ci précise qu’il se passera des détails techniques pour mieux faire comprendre à l’auditoire que rien de ce qui se fait et se dit n’est nouveau. Mais c’est surtout le débat autour du quitus fiscal que le ministre du Tourisme démonte d’un bel argumentaire. « Tout candidat doit payer ses impôts », lance-t-il fièrement. Pas question de laisser la gouvernance du pays à ceux qui ne sont pas à jour de leurs obligations fiscales. «Nous ne pouvons pas admettre que ceux qui veulent nous gouverner ne payent pas les impôts », plaide le ministre. D’ailleurs, avance-t-il, il est de notoriété dans l’arène politique béninoise que des gens, lorsqu’ils ne se sentent pas arrangés par des dispositions, soulèvent des polémiques et leur donnent du contenu au nom de la démocratie. Mais cette ère semble révolue, si on s’en tient à la détermination du ministre du Tourisme à défendre le respect des textes.
Le ministre Agbénonci reviendra à la charge pour se montrer intransigeant sur le respect des textes et surtout des dates. Mieux, annonce-t-il fièrement, le pays financera sous le président Patrice Talon ses élections avec ses propres fonds. « Le Bénin est un label de démocratie. Chacun doit faire l’effort de respecter les textes. Le Bénin n’arrêtera pas de fonctionner. Les élections auront lieu », tranche-t-il?

Josué F. MEHOUENOU
Commentaires