Annoncée à grand renfort médiatique suite à la publication des listes retenues par la Céna au titre des législatives d’avril prochain, la rencontre entre Patrice Talon et les acteurs de la classe politique béninoise s’est tenue en l’absence de certains leaders de l’opposition. Ceux-ci, apprend-on, ont décidé de boycotter cette rencontre qui intervient dans un contexte où le processus électoral se trouve dans une impasse. Les échanges ont réuni Patrice Talon, les ministres Sévérin Quenum et Sacca Lafia pour le compte du gouvernement, et les représentants des partis Union progressiste, Bloc républicain, Moele-Bénin, Fcdb, Udbn et Prd. Le bureau de l’Assemblée nationale invité, a également pris part à cette rencontre sous la conduite de son président, Adrien Houngbédji. Les partis Fcbe, Usl, Re et Dud ont brillé par leur absence au palais de la Marina. Au terme des échanges, le Parlement a été instruit pour légiférer en urgence, en proposant des textes plus adaptés pour une sortie de crise. Toute l’assistance, le président en premier, a déploré l’absence de l’opposition dans la course pour les prochaines législatives après la publication des listes de candidatures retenues par la Commission électorale nationale autonome (Céna).
Extrait des propos du Président Patrice Talon à la clôture de la rencontre
«Mon souhait, c’est qu’en mon temps également, que les élections soient de même nature, de même qualité, de même convivialité»
«Je voudrais pour clore ces échanges, réaffirmer que la situation est préoccupante, et que je voudrais compter sur le génie et l’esprit de sacrifice de chacun. Je voudrais en dépit de tout, exprimer mon attachement aux institutions de la République, aux hommes qui les animent, à ma fierté d’appartenir à ce peuple malgré nos insuffisances, et continuer de croire que le ciel nous aide et nous aidera toujours à désigner les hommes dignes de notre confiance pour siéger dans les institutions. Je voudrais espérer qu’à partir de ce soir ou demain jusqu’au mardi au plus tard, vous allez être en mesure de nous faire des suggestions, prendre des décisions parce que vous en avez les prérogatives. Au besoin, s’il faut que l’Assemblée nationale aille en séance extraordinaire pour proposer des mesures nous permettant d’atteindre les objectifs tout en respectant les lois actuelles ou les lois de demain ou d’après demain, ce serait salutaire pour nous tous et nous allons partager le mérite. Je voudrais vous prier, et prier ceux qui ne sont pas avec nous ce matin que leur état d’esprit peut-être de révolte, de mécontentement qui s’est matérialisé par leur absence aujourd’hui n’est pour nous qu’un message de désolation. Je prends ça ainsi, et que ce n’est pas plus que ça. Je voudrais leur dire que tout est encore possible. Certes, ma volonté n’est pas de forcer la main aux partis politiques pour aller aux élections. Mon souhait, c’est qu’en mon temps également, que les élections soient de même nature, de même qualité, de même convivialité que ce qu’on a connu jusque-là».