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Conduite de la réforme du système partisan : Houngbéji disqualifié

Publié le vendredi 8 mars 2019  |  Matin libre
Patrice
© aCotonou.com par DR
Patrice Talon, président du Bénin et Adrien Houngbedji, président de l`Assemblée Nationale du Bénin
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Le président du Parti du renouveau démocratique (Prd) a montré des lacunes graves dans la mise en pratique des lois sur la réforme du système partisan. Dans une vidéo devenue spirale sur la toile, on voit Me Adrien Houngbédji avouer devant le chef de l’Etat lors de la rencontre de mercredi dernier, l’impossibilité pour son parti de vérifier l’authenticité des actes produits par les candidats sur la liste du Prd notamment dans le septentrion. Invité à se prononcer sur le fait que des personnes supposées appartenir à la coordination du Prd ont envoyé des documents falsifiés pour figurer sur la liste des candidats que le parti présente aux Législatives, Me Adrien Houngbédji jette le tort sur la défaillance de l’administration et l’impossibilité pour les partis de vérifier l’authenticité des documents que leur envoient les militants. Autrement dit, les partis ne maîtrisent pas tous ceux qu’ils portent sur leur liste pour la députation. Ils ne maitrisent pas la moralité des gens qu’ils veulent envoyer au Parlement. Et le Prd encore moins. Cette vérité est apparue au grand jour avec l’application des dispositions de la nouvelle charte des partis politiques notamment en son article 16 qui stipule que le nombre des membres fondateurs d’un parti politique ne doit pas être inférieur à quinze (15) par commune. Or, Adrien Houngbédji fait partie de ceux qui ont porté et voté cette loi malgré les pièges qu’elle contient et dénoncée en son temps par la minorité parlementaire. Mais à la première expérimentation, Me Adrien Houngbédji découvre sa difficile application et avoue son incapacité à satisfaire dans les règles de l’art à toutes les dispositions de ladite loi. C’est comme si en son temps il fallait juste satisfaire à une injonction du chef pour montrer combien on lui est dévoué. Aujourd’hui, face à l’impasse, les personnes qui ont défendu la loi querellée se défilent. C’est la preuve que le chef de l’Etat n’avait pas confié la conduite de la réforme du système partisan aux bonnes personnes.

M.M
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