Le maire de la commune de Sèmè-Kpodji, Charlemagne Honfo était sur l’émission Carte sur table de Océan Fm ce dimanche. Il a opiné sur les prochaines élections législatives et l’invalidation par la CENA de la liste du PRD.
L’invité de Hospice Houénou De Dravo a d’abord remercié Dieu et implorer sa grâce parce que le Bénin a besoin de lui actuellement. « Visiblement le pays semble ouvert. Pour combler cela, Dieu et les mânes de nos ancêtres doivent nous aider », a déclaré le maire de Sèmè-Kpodji.
Par rapport à la liste des partis éligibles par la CENA, il confie : « C’est un sentiment de désolation. Visiblement les décisions prises contre le PRD sont sans fondement juridique. C’est une décision partisane », estime Charlemagne Honfo.
Le maire de la commune de Sèmè-Kpodji a expliqué quelques griefs de la CENA à l’encontre du dossier du PRD. « En ce qui concerne le sieur Acclassato dans la 10ème circonscription, il faut dire que la CENA a envoyé une circulaire pour la constitution des dossiers de candidatures. Qu’est-ce qui concerne le président de la CENA sur le consentement de la personne », se demande-t-il.
M. Honfo exprime son étonnement à travers une série de questions : « Le sieur Acclassato n’a pas ses dossiers avec nous, comment nous l’avons positionné ? Avions nous ses dossiers dans nos archives ? ».
Concernant la non certification du certificat de nationalité de Charlemagne Honfo, il déclare : « Je suis gêné ».
Il rappelle que deux jours avant la proclamation des listes, il se racontait que Charlemagne Honfo va faire perdre l’élection au PRD. « D’abord, c’est le casier judiciaire qu’ils ont soulevé et j’ai appelé pour dire que mon casier judiciaire se trouve bien dans le dossier. A la sortie de la liste, on parle de légalisation. J’ai légalisé mon certificat de nationalité, et c’est une dizaine que j’ai fait depuis 2015. D’abord, la CENA n’a jamais dit certificat de nationalité légalisé alors que cette précision est donnée au niveau de la carte d’électeur », déplore le maire. Le porte-parole du PRD dira que « Ça ne fait pas sérieux. On ne peut pas me reprocher à moi ce défaut de signature. J’ai été candidat plusieurs fois pour diverses élections et je connais les dossiers. Qui a manipulé la liste ? Je trouve que c’est méchant de salir les gens de la sorte », déplore-t-il.
Charlemagne Honfo s’explique aussi par rapport aux doublons. « J’ai compris qu’il y a un complot contre le PRD. La première raison, nous ne sommes pas dotés de conscienciomètre pour mesurer la conscience de chacun. Celui qui a donné son dossier peut-il aller en donner encore à un autre ? », s’interroge-t-il. Le maire affirme : « J’ai compris davantage ce qui s’est passé quand le président Ayadji disait que ce n’est pas grave et que lui, il peut ne pas aller aux élections. Il dit qu’il y a encore les municipales en 2020 et les législatives de 2023. Mais c’est quand même 249 millions FCFA de perdus. On sait qu’on n’ira pas aux élections et on va payer tout cela ? S’il n’a pas besoin de son candidat, nous on a besoin des nôtres ».
A la question de savoir si les militants du PRD ne sont pas dans d’autres partis, notamment le cas de Ahouanvoèbla et d’autres ministres, le maire répond : « Ahouanvoèbla est un ami, il est mon militant, il est membre du bureau politique au dernier congrès. Sur les deux listes, il y a nos militants et ils n’ont pas démissionné du PRD ».
Rencontre avec le chef de l’État
Abordant la question de la solution issue de la rencontre avec le chef de l’État, Charmemagne Honfo affirme : « Le président m’a sidéré parce que quand il y a crise dans une maison c’est le chef de la maison qui appelle les gens pour apaiser. Sa façon de présenter les choses aussi parce qu’il est allé jusqu’à dire qu’il est gêné de voir une élection sans opposition. Il est allé jusqu’à dire que tout n’est pas perdu et qu’il ne peut pas organiser une élection à deux ».
M. Honfo indique par ailleurs « qu’il y a des gens qui soutiennent d’aller avec les deux partis aux élections législatives. Mais ce sont ces mêmes qui ont tout dit sur Yayi avec qui ils étaient hier. Ils ont traité le président Amoussou de tous les noms ici. Ce sont ces mêmes qui se sont réunis pour conseiller aujourd’hui le chef de l’État. Demain, ils passeront dire qu’il est le seul à prendre ses décisions. Le chef de l’État est seul devant ses responsabilités ». L’invité de l’émission Carte sur table souligne que « Nous avons dit devant le chef de l’État, nous voulons une élection transparente et consensuelle ». Pour cela, « Nous devons faire pression sur nous-mêmes pour que les élections se tiennent à bonne date. Chacun doit faire pression sur lui-même. Je crois que le chef de l’État a joué et bien joué sa partition jusque-là. Il faut que Dieu l’éclaire davantage », souhaite-t-il.
Le maire averti : « Il faut faire attention parce que tout finit par finir ».
Par rapport au terme voyoucratie employé par Me Adrien Houngbédji, lors de la rencontre avec le président de la République, le maire explique : « Si un candidat donne deux dossiers, il a fait la voyoucratie. Il n’est pas sérieux ». Néanmoins, il pense que « La communication devrait corriger cela et ne pas envoyer cette séquence sur les ondes. Mais ce que j’ai compris du chef de l’État à travers sa réaction, peut-être il dit qu’il ne veut pas laisser dire ça ».
Pour lui, « Entre les personnalités, l’image qui a été projetée n’est pas bien ».
Le maire n’a pas manqué de souligner le rôle que joue le conseil municipal à Sèmè-Kpodji.
« Merci à tous le conseil communal parce que ce qui se fait est l’effort conjugué de chacun », a avoué le maire.
M. Honfo précise que « L’Asphaltage a démarré et évolue normalement. Il y a que l’équipe de suivi tient aussi rigueur. Nous avons promis le démarrage de l’hôtel de ville. Il y a aussi le lotissement. Là, il faut saluer la population », a conclu le maire de Sèmè-Kpodji.