A quand la tenue des prochaines élections communales, municipales et locales ? Pour quelles raisons les députés trainent le pas dans le cadre de la mise en place des lois électorales ? Pourquoi la mise en place des structures devant intervenir dans la correction de la Lépi piétine-t-elle au niveau de la représentation nationale ?
Autant d’interrogations qui suscitent actuellement de vives inquiétudes dans le rang des politiques. En effet, depuis l’examen et le vote de la proposition de loi portant correction, apurement, mise en place de la liste électorale permanente informatisée (Lépi) par les députés, courant 2012, et celui de la proposition de loi portant création des unités administratives locales en République du Bénin, plus rien au parlement. Lors de la première session extraordinaire de l’année en cours, il avait été inscrit à l’ordre du jour le point relatif à l’adoption du code électoral en République du Bénin. Mais les députés n’ont même pas pu toucher ce point puisque tout le temps qu’a duré cette session extraordinaire, elle a été consacrée à l’examen des dossiers de poursuite de cinq anciens ministres de la République épinglés pour des cas de malversations, de corruption et de fraudes. Mais jusque-là les députés trainent toujours le pas. Même les membres de l’organe politique dénommé COS (Conseil d’Orientation et de Supervision) de la Lépi, qui devrait se charger de la correction de cette liste, n’ont pas encore été désignés par les députés. Au lieu de prendre dès maintenant toutes les dispositions pour mettre en place cet outil fondamental, le gouvernement continue de jouer aux trouble-fêtes en demandant une fois encore au parlement de faire étudier et voter le projet de loi portant code pénal en République du Bénin. Tous ces indices montrent que, contrairement à la volonté affichée du premier magistrat de ce pays à organiser à bonne date les élections communales, le gouvernement n’est pas prêt pour la tenue à bonne date de ces élections. On a ouï dire de sources proches des parlementaires, que la représentation nationale serait sur le point d’introduire une proposition de loi modificative pour proroger d’environ six mois le mandat des actuels maires. Toutes choses qui confirment le report des prochaines élections communales, municipales et locales dans notre pays.