L’ancien ministre et candidat sur la liste du parti Force cauris pour le développement du Bénin (Fcdb) dans la 16ème circonscription électorale, Alain François Adihou (photo), a exploré quelques pistes pour des élections apaisées et inclusives. Il était dimanche 10 mars 2019 sur l’émission « Version originale » de la Télévision Carrefour.
L’ancien ministre pense d’entrée que le Bénin n’est pas pour autant en crise. Il constate qu’il y a juste une application difficile des textes de loi qu’on s’est imposé. Il identifie donc le problème sur l’angle administratif et politique. Pour une sortie de crise, l’invité de Fortune Houndéfa estime qu’il faudra régler le volet administratif en œuvrant, au niveau du Ministère de l’intérieur et des finances, à faciliter une délivrance plus aisée des pièces à polémique que sont le certificat de conformité et le quitus fiscal. Lorsqu’on aura réglé ce problème, il pense que le volet politique pourra ensuite être abordé avec la correction des textes difficiles au niveau de l’Assemblée nationale. Pour réussir le pari, il convie aussi bien le Gouvernement, les élus de la majorité et de la minorité à faire régner le consensus pour aider à passer assez aisément le tournant. Alain Adihou a également souhaité, au nombre des options à explorer, qu’on laisse carrément de côté la nouvelle loi portant code électoral et qu’on applique l’ancienne. En procédant ainsi, il pense qu’on pourra abandonner les réformes difficiles actuelles et permettre de passer assez aisément la période. Car, affirme-t-il, l’épée de Damoclès reste et demeure le 15 mai, date constitutionnelle d’installation des députés de la huitième législature. Il a émis le souhait que le dialogue qui démarre ce jour avec les acteurs de la classe politique accouche de solutions durables qui préservent la paix et la cohésion nationale. « Nous serons à la rencontre qui démarre ce jour. Nous avions été conviés par le Président de l’Assemblée nationale à venir avec des propositions. Nous avons apprêté ces propositions et nous allons les mettre sur la table et ensemble avec les autres, nous allons en débattre. Il est à souhaiter que tout cela se déroule dans l’esprit de consensus », a laissé entendre l’ancien ministre. Le candidat du parti Fcdb dans la 16ème circonscription a, en revanche, rejeté pour l’instant tout débat sur la révision de la constitution. Il est aussi contre la marche qu’organise l’opposition pour ce jour. « Nous ne souhaitons pas pour l’instant qu’on ouvre le débat sur la révision de la Constitution. Par rapport à la marche, nous n’avons pas été invités par nos amis de l’opposition pure et dure. S’ils nous avaient invités, nous leur aurions exprimé les raisons qui motivent notre refus. Pour Fcdb, cette marche n’est pas opportune », a-t-il déclaré.