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20e anniversaire de décès de Mgr Isidore de Souza : Retour sur la vie d’un artisan de paix et de justice

Publié le mercredi 13 mars 2019  |  Fraternité
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© aCotonou.com par DR
Mgr Isidore de Souza, ancien archevêque de Cotonou
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Père de la démocratie, artisan de la paix, ami des pauvres, etc. Mgr de Souza est une figure qui s’est révélée de diverses manières au peuple béninois. 20 ans après sa mort, ses œuvres parlent encore en son nom.
Mars 2019. Des photos de Mgr Isidore de Souza pleuvent sur les réseaux sociaux, ramenant dans l’actualité la célèbre pensée du prélat : ‘’ Plaise au ciel qu’aucun bain de sang....qu’aucun bain de sang ne nous éclabousse et ne nous emporte dans ses flots". Pourtant, ce n’était pas pour rendre un hommage au prélat décédé le 13 mars 1999. Son rôle dans l’historique conférence des forces vives de la Nation de février 1990 a fait de lui, le père de la démocratie béninoise. C’est donc une figure nationale dont le rôle dans l’apaisement des tensions sociales marque encore les esprits.
Cependant, avant tout, Mgr de Souza est un homme de Dieu. Né le 04 Avril 1934, il est ordonné prêtre le 8 juillet 1962 en l’Eglise Immaculée Conception de Ouidah. Après son ordination, il poursuivit ses études à Rome, où il séjourna pendant tout le concile Vatican II. Isidore de Souza enseigna à l’Institut Supérieur de Culture Religieuse (ISCR) d’Abidjan en Côte d’Ivoire, dont il commença la mutation en Institut catholique de l’Afrique de l’ouest (ICAO). Le 8 décembre 1981, l’ancien curé de la Paroisse Ste Rita de Cotonou fut sacré évêque coadjuteur du diocèse. Président du Haut Conseil de la République de 1990 à 1993, ancêtre de l’actuelle Cour constitutionnelle il fut déjà nommé archevêque de Cotonou. Il présida la Conférence épiscopale régionale de l’Afrique de l’Ouest de 1997 jusqu’au jour de son décès, en mars 1999, à l’âge de 64 ans.
20 ans après ce départ, ses œuvres caritatives lui donnent un autre statut, celui d’un évêque qui a le souci de l’humain. Son éloquence dans la parole, sa prodigalité envers les pauvres surtout ceux en milieu rural, son audace au péril même de sa vie, sa confiance en la providence divine pour les initiatives, son sens d’humour pour apaiser les cœurs meurtris, son amour affectionné pour le collège des prêtres..., témoignent de son caractère exceptionnel. En cette période de tension pré-électorale, le père de la démocratie manque aux siens, du moins, un autre médiateur de taille manque aux Béninois.
Firmine POGNON (Stag)
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