Les Tchoco-tchoco font face seuls à la turbulence que traverse leur parti. C’est le moins qu’on puisse dire depuis que la liste de la formation politique a été rejetée par la Commission électorale nationale autonome (Cena). Surpris ou encore sonné par la décision de l’institution en charge de l’organisation des élections, le Parti du renouveau démocratique (Prd) a contesté la « décision inique» et cherche par tous les moyens légaux à faire annuler les listes retenues pour le moment. Dans sa démarche, le Prd, membre de la mouvance présidentielle, n’a reçu aucun message de soutien au sein de la Rupture. Ni les députés du Bloc de la majorité parlementaire (Bmp), ni les autres alliés politiques de la mouvance n’ont osé afficher leur solidarité. Aucune réaction n’a non plus été enregistrée depuis le lundi 11 mars 2019 où le président du Prd a été convoqué par la Brigade économique et financière dans une affaire de rétention de documents administratifs confidentiels. Me Adrien Houngbédji et le vice-président du parti, Charlemagne Honfo ont répondu hier aux questions des Officiers de la police judiciaire. Mais les alliés de la Rupture ne sont pas intervenus pour soutenir Adrien Houngbédji. Ils n’ont même pas appelé le peuple au calme comme c’est souvent le cas quand les opposants sont persécutés. Curieusement, il y a un silence radio. Me Adrien Houngbédji et le Prd se retrouvent seuls comme s’ils n’ont jamais appartenu à la famille Rupture, comme s’ils n’ont jamais voté et soutenu des lois liberticides et scélérates initiées et imposées par le gouvernement. Et n’ayant jamais cru devoir écouter les critiques de l’opposition, ils n’ont pu bénéficier de l’appui de cette dernière. Pas pour le moment. Ainsi du jour au lendemain, le Prd semble isolé sur la scène politique. Il porte donc seul sa croix. Il subit seul l’humiliation que lui inflige la Rupture après s’être bien servi de lui. C’est peut-être la punition que mérite le parti arc-en-ciel qui n’a pas su écouter le peuple qui vit le martyr depuis trois (3) ans.