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« Le Grand Débat » sur Africa N°1 : Houngbadji, Lokossa et Loko font le point de la situation pré-électorale au Bénin

Publié le vendredi 15 mars 2019  |  aCotonou.com
Léonce
© aCotonou.com par Didier Assogba et Didier Kpassassi
Léonce Houngbadji, Président du Parti pour la Libération du Peuple (PLP)lors de la Conférence de presse, à Azalaï Hotel de Cotonou.
Cotonou le 28 mars 2017. Le PLP à travers Léonce Houngbadji félicite la bravoure du désormais ex-Ministre délégué à la Défense, Candide Armand-Marie Azannaï pour avoir jeté l’éponge, et son Bureau Politique National ont peint en noir le système de la ‘’Rupture’’ qu’ils invitent à la démission collective.
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Depuis le 25 février 2019, ils sont des dizaines de milliers à descendre dans les rues à travers le pays pour protester contre l’exclusion des partis d’opposition des élections législatives d’avril prochain. Ce 15 mars, les Béninois de la diaspora organiseront un sit-in devant l’ambassade du Bénin à Paris pour "sauver la démocratie et l’Etat de droit", et dénoncer ce qui est qualifié de "coup d’Etat politique" orchestré par le pouvoir en place. Comment en est-on arrivé à une crise politique d’une telle ampleur ? Une crise inédite depuis l’avènement du Renouveau démocratique. Les détails et explications de cette crise politique profonde aux conséquences imprévisibles ont été donnés, hier, mercredi 13 Mars 2019, dans « Le Grand Débat », sur Africa N°1.

Léonce Houngbadji, Francis Loko et Honoré Lokossa ont expliqué que la situation du Bénin en matière de démocratie, d’Etat de droit et de respect des Droits de l’Homme est extrêmement préoccupante.

Pour les trois invités de Francis Laloupo, depuis le renouveau démocratique, au Bénin, les élections présidentielles, législatives et communales se sont toujours déroulées dans la convivialité sans l’exclusion de l’opposition et sans qu’il n’y ait des chasses à des citoyens jetés en prison ou contraints de s’exiler pour des raisons politiques. « Sébastien Ajavon est en exil ; sans oublier Komi Koutché, Valentin Djènontin, Fatouma Amadou Djibril, Simplice Codjo, Léhady Soglo, Francis Loko, moi-même Léonce Houngbadji. Il y a au moins 100 Béninois en exil que nous connaissons », a fait observer le Président du Parti pour la Libération du Peuple (PLP).

« Au pays, au Bénin, des opposants comme Laurent Mètongnon, Sabi Sira Korogoné, Sanni Zakari, Edouard Adégoké, Saliou Youssao Aboudou et autres patriotes sont jetés en prison pour leur combat pour la démocratie. Le dernier prisonnier politique en date est le jeune Thibaut Ogou, condamné à un an d’emprisonnement ferme et à une amende de 5,5 millions de F CFA pour ses opinions sur les réseaux sociaux, en défaveur du régime », a-t-il précisé.

« Il est inconcevable d’avoir aujourd’hui des élections conviviales dignes de confiance et inclusives sans la participation de l’opposition et la prise d’une loi d’amnistie permettant la libération des prisonniers politiques et le retour au pays des exilés politiques », a prévenu Léonce Houngbadji.

Pour Francis Loko, la solution de sortie de crise, c’est « le dialogue inclusif et sincère » entre tous les acteurs. « L’opposition a été la première à proposer ce dialogue, mais le pouvoir joue aux prolongations et à la mascarade », a-t-il souligné. Le Directeur de cabinet du maire Léhady Soglo a affirmé qu’il ne saurait y avoir d’élections en avril sans la participation effective de l’opposition.

« Il faut de larges discussions sérieuses avec les forces vives de la nation sur toutes les lois partisanes, liberticides et scélérates. C’est toute la gouvernance qui est en cause, notamment la nouvelle charte des partis politiques, le nouveau code électoral, le nouveau code pénal, la loi portant code numérique, la loi portant création de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) et la loi sur la Fonction publique interdisant le droit de grève », a insisté Honoré Lokossa, porte-parole du Comité du Front pour le sursaut patriotique dans la diaspora (CFSPD).

« Les faits sont là et établissent l’impasse électorale : exclusion de tous les partis d’opposition du processus électoral ; accusations sur preuves rapportées de favoritisme au bénéfice des deux seules formations politiques jugées aptes par la Commission électorale nationale autonome (CENA). Accusations portées par le PRD, parti du président du parlement béninois, Adrien Houngbédji, parti soutenant l’action gouvernementale, contre la CENA en faveur des deux blocs présidentiels : Progressiste et Républicain et ouverture d’une information judiciaire contre des responsables de la CENA et de dirigeants de partis politiques pour des irrégularités et traitements de faveur dans le cadre du processus électoral. Tout ceci est une grande première au Bénin », a-t-il indiqué.



Appel à la diaspora pour des actions citoyennes fortes



« Comme vous le voyez, la situation est critique et appelle à des actions citoyennes fortes. D’où le sit-in de la diaspora du vendredi 15 mars à Paris. Nous invitons nos compatriotes des autres capitales à organiser des manifestations similaires pour attirer l’attention de la communauté internationale. La cause du Bénin nous mobile. Nous devons mener ensemble le combat pour la défense des acquis de la démocratie, de la liberté et des droits humain ; pour des élections législatives inclusives, libres, crédibles, transparentes et pacifiques ; contre les anti-valeurs qui gangrènent le pays ; pour la libération des détenus politiques ; pour le retour des exilés politiques et pour une gouvernance de probité », a déclaré Léonce Houngbadji. « C’est une action citoyenne et patriotique. Rendons-nous disponibles. Sacrifions notre temps pour la Patrie en grand danger. Faisons le pour le Bénin. Faisons le bon geste vendredi prochain à 14 heures en nous rendant massivement devant l’ambassade à Paris. Venons nombreux exprimer notre ras-le-bol ! Venons nombreux sonner le glas du pouvoir affameur et tyrannique de Talon et son clan », a lancé Honoré Lokossa.

Il faut préciser que ce débat a également enregistré la participation téléphonique de deux acteurs de la société civile et des médias. Hervé Akondé et Michel Taube ont affirmé que ce qui se passe au Bénin est « gave » et « inédit ». Ils ont exprimé leurs profondes appréhensions sur la dégradation de la situation, appelé le peuple à la résistance et demandé l’intervention de la communauté internationale pour éviter des lendemains incertains aux citoyens.

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