Impossible de sortir de l’impasse?

Publié le lundi 18 mars 2019 | Autre presse

© aCotonou.com par Codias
Ambiance des dépouillements électorale à Cotonou au Bénin
26 avril 2015. Cotonou. Élection législative au Bénin. Les dépouillements ont démarré dans certains centres de votes à Cotonou

Nul n’ignore le doute qui plane actuellement sur les prochaines élections législatives au Bénin. Dans ce climat délétère, difficile de présager comment se dérouleront ces élections sans la participation des partis de l’opposition. Depuis la clôture du dépôt des dossiers des partis politiques et la publication des listes des deux partis aptes pour la compétition, des voix s’élèvent de partout pour fustiger la probable absence de l’opposition à ces joutes électorales. Cette situation découle tout simplement de la mise en application des réformes du système partisan selon les dispositions du nouveau code électoral et de la nouvelle charte des partis politiques au Bénin. Cette application qui a conduit à laisser sur le carreau tous les partis de l’opposition et même certains de la mouvance, est source de grincements de dents dans toutes les chapelles politiques.
Face à cet imbroglio juridico politique, des propositions de sortie d’impasse se font, mais aucune d’entre elles n’est pour le moment en mesure de satisfaire toute la classe politique. Au moment où les partis politiques mécontents proposent la remise en cause de toutes les nouvelles lois électorales, certaines voix de l’exécutif semblent préconiser une révision partielle de la constitution histoire de revoir le mandat législatif qui est en cours pour avoir le temps matériel nécessaire qu’il faut afin de permettre aux autres partis de se conformer. Or, pour les instances en charge de l’organisation de ces élections, le calendrier électoral préétabli suit son cours normal.
Ces différentes positions rendent d’ailleurs plus complexe et plus compliquée la situation politique au Bénin. Ainsi, chaque jour, on a l’impression de ne pas bouger d’un seul pas vers une sortie de l’impasse. D’ailleurs une solution judiciaire n’est point envisageable dans cette crise. Alors celle politique tant attendue, a encore du plomb dans l’aile.
Par conséquent, l’impasse électorale actuelle est plus que la quadrature du cercle. Sa résolution à la satisfaction de toute la classe politique serait un autre exploit historique après celui de 1990 avec la conférence des forces vives de la nation.

Edouard ADODE

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