Le sanctuaire marial « Marie qui défait les nœuds » à Abomey (Bénin) a accueilli, samedi 16 mars, environ trois cents lecteurs venus de diverses paroisses du diocèse.
À cette occasion, La Croix Africa les a interrogés sur leur ministère au sein de l’Église.
Ils étaient près de 300 membres de l’aumônerie des lecteurs du diocèse d’Abomey (Bénin) à se réunir, samedi 16 mars, au sanctuaire de « Marie Qui défaits les nœuds » pour leur pèlerinage de Carême.
Accompagnés par Mgr Eugène Cyrille Houndékon, ils ont réfléchi sur le thème « L’oraison et l’Eucharistie dans la vie du lecteur ». « Il importe, en ce temps de Carême, de retourner au désert, pour renouer, à travers la méditation, avec l’essentiel », souligne le père Michel Agbakponto, aumônier diocésain du groupe. Le programme était conçu en conséquence : chemin de Croix, méditation de la Parole, adoration, conférences…
Mgr Eugène Cyrille Houndékon a présenté aux pèlerins quelques grands axes de la lettre pastorale de la Conférence épiscopale du Bénin (Ceb). « Le lecteur doit faire l’effort d’être à l’image de celui dont il lit la Parole en étant témoin de la vérité », a-t-il estimé.
Un service d’Église
De leur côté, les lecteurs ont confié à La Croix Africa leur conception de leur ministère.
Yves Zinsou, la soixantaine, professeur de lettres et président de l’Union des lecteurs du diocèse d’Abomey (ULDA) explique : « La vie de lecteur est surtout un service qui implique de s’ouvrir à d’autres horizons au niveau diocésain voire national à travers les rencontres nationales annuelles. Elles nous permettent de fraterniser avec d’autres frères et sœurs lecteurs ». Son engagement lui permet, en outre, de mieux cerner la Parole de Dieu. « Et, quand Dieu vient vers nous par sa Parole, notre vie change, s’améliore sur tous les plans ».
Carole Loko, la vingtaine, étudiante en finances, abonde dans le même sens. Lectrice depuis deux ans, elle a vécu un déclic qui a transformé sa vie. « D’abord, ma manière de me présenter devant un public et ma capacité de prise de parole en public se sont vite améliorées. Aujourd’hui, je peux me présenter devant un public, quelle qu’en soit la taille pour passer un message sans être stressée, sans avoir peur. Ça m’a aussi permis de mieux connaître les textes bibliques et même les interpréter, les méditer ».
Aux yeux de Bertin Amanongbe, journaliste, « n’est pas lecteur qui veut ». Lecteur depuis 10 ans, il estime que ce ministère est une invite à mieux se comporter dans la société. « Comme lecteur, partout où tu passes, on te reconnaît ».