Au cours de la plénière de ce jeudi 21 mars 2019, le mot consensus est revenu à plusieurs reprises dans les interventions. Ce mot tant recherché pour trouver le bout du tunnel à la crise préélectorale dans laquelle la mise en application de la charte des partis politiques et du code électoral a plongé le pays tout entier. On croyait qu’aprés le travail effectué par le comité de travail que le consensus n’était devenu qu’un acquis. Hélas! Il a fallu les négociations avec la classe politique pour que le président Adrien Houngbédji initie une proposition de loi dérogatoire complétive et modificative de la charte des partis politiques dont il a soumis l’étude en procédure d’urgence. Cette proposition de loi oblige les partis politiques nouvellement crées à se mettre en règle pendant 5 jours et le Ministère de l’intérieur à les assister pendant 5 jours. C’est à ce niveau que les débats ont achoppé au Parlement. Les députés de la mouvance ont réagi pour dire que ce nouveau texte qui ne porte pas la griffe du comité est de nature à mettre à mal le consensus. D’autres estiment qu’il ne faut pas perdre le temps car il s’agit du pays. Au terme des échanges et surtout d’une petite suspension, la commission des lois saisie pour ladite proposition de loi a demandé qu’on lui donne la journée de ce vendredi 22 mars pour travailler. Ainsi les députés sont attendus lundi prochain pour examiner en plénière cette loi pour permettre aux partis qui restent d’avoir leurs récépissés. En définitive, la plénière d’hier jeudi que d’aucuns ont qualifié de tous les espoirs après celle infructueuse du lundi, n’aura pas non plus servi à grand-chose sauf à des échanges vifs et houleux entre la minorité et la majorité parlementaires. Aucune proposition de loi examinée et adoptée jusque-là. Les lignes n’ont donc pas véritablement bougé.