La Chine n’est pas une porte d’entrée à la drogue et aux stupéfiants. Ces dernières années, 23 trafiquants de drogue de nationalité béninoise ont échoué dans les mailles de la Police chinoise. Le dernier cas, remonte à juin 2013. Tous ont été lourdement condamnés. C’est-à-dire : la peine de mort, a-ton appris de sources diplomatiques.
Réussir à traverser les frontières chinoises avec la drogue serait tout simplement un miracle. Ceux qui tentent l’expérience terminent souvent au gnouf et s’en sortent avec la peine capitale. Les lois en vigueur sont inflexibles et la justice impitoyable. Un kilogramme de drogue arrêté équivaut à la peine de mort. Malgré le système carcéral très dur et impitoyable en Chine, des trafiquants béninois se lancent dans cette aventure au risque de leur vie. Selon les informations recueillies en Chine, 23 trafiquants de drogue de nationalité béninoise séjournent actuellement dans des prisons de l’Empire du milieu. Alors qu’ils tentaient d’entrer en Chine avec de la drogue, ils ont été arrêtés à l’aéroport de Béijing. Déférés devant les Tribunaux, ils ont été condamnés à la peine capitale, a confirmé l’Ambassade du Bénin à Béijing. Presque chaque année, et particulièrement depuis six ans, la Police chinoise réalise des prises de drogue des trafiquants béninois, ont indiqué les sources diplomatiques. Au nombre des 23 qui séjournent dans l’impitoyable univers carcéral chinois, figurent deux femmes. L’une d’une quarantaine d’années et l’autre au seuil de la soixantaine. Cette dernière serait gravement malade et son cas appelle une réaction de la part des autorités béninoises pour un possible transfèrement au Bénin. Seulement, les autorités chinoises n’ont pas encore trouvé l’intérêt à conclure un accord judiciaire avec le Bénin afin de rendre possible le transfèrement de cette trafiquante. Les démarches entreprises par les autorités de l’Ambassade du Bénin pour obtenir un tel accord n’ont pas encore prospéré, le Bénin ne disposant pas d’importantes marges de manœuvres comme le Nigéria dont les ressortissants pris pour les mêmes délits sont souvent transférés dans leur pays pour purger leur peine. Face à la lenteur dont font preuve les autorités chinoises pour signer un tel accord judiciaire qui n’est pas fréquent dans leur système pénal, plus rigide que celui du Bénin et de nombreux pays occidentaux, ces prisonniers béninois pourraient bénéficier d’un allègement de leur peine. En effet, après avoir été observés depuis leur incarcération par les autorités pénitentiaires et judiciaires chinoises, leur peine capitale pourrait être commuée en prison à vie. Selon nos informations, la peine capitale est en voie d’être assortie d’un sursis à exécution de deux ans. Et même dans les années à venir, il n’est pas exclu que cet allègement soit encore revu à la baisse. Pour l’Ambassadeur du Bénin en Chine et ses collaborateurs, il importe d’en appeler à la prise de conscience des candidats à cette aventure incertaine. Celui qui s’y met aurait ainsi décidé de sacrifier sa vie, a fait observer Sèdozan Jean-Claude Apithy, Ambassadeur du Bénin en Chine.
