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Conférence ministérielle africaine sur le différend régional au Sahara: 36 Etats africains soutiennent la position du Maroc

Publié le mardi 26 mars 2019  |  La Nation
Séjour
© aCotonou.com par PRESIDENCE
Séjour de La présidente de la République d’Estonie Kersti Kaljulaid au Bénin et le ministre des affaires étrangers Aurelien Agbenonci
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Conformément à la décision Assembly/AU/Dec.693 (XXXI), adoptée lors de la 31e session ordinaire de la Conférence de l’Union africaine (Ua) qui s’est tenue à Nouakchott, les 1er et 2 juillet 2018, 36 pays dont le Bénin se sont réunis à Marrakech ce lundi 25 mars, en vue d’apporter leur appui, sous la bannière de l’Ua, au processus politique des Nations Unies sur le différend régional autour du Sahara. La résolution qui a sanctionné cette conférence est sans ambiguïté quant à la perspective africaine sur le Sahara marocain.

Si l’objectif de cette conférence est de conforter l’esprit et la lettre de la Décision 693 de l’Ua, et de réaffirmer l’attachement de l’Union au processus onusien, il est indéniable qu’il est atteint (lire Déclaration). La Décision 693, portant sur le rapport du président de la Commission sur la question du Sahara, établit en effet un mécanisme africain comprenant une Troïka de l’Union africaine, à savoir les présidents sortant, en exercice et entrant de l’Ua, ainsi que le président de la Commission de l’Ua, en vue d’apporter un soutien efficace aux efforts conduits par les Nations Unies sur la question du Sahara marocain. Elle « met fin à la cacophonie et à la prolifération d’actions à tout va », selon Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères du Royaume du Maroc, et consacre la primauté du processus onusien dans la gestion de la question du Sahara, en excluant tout processus parallèle. Car, précise le chef de la diplomatie marocaine, « La décision dispose que la Troïka doit apporter un soutien efficace et un appui aussi large que possible aux efforts que mènent les Nations Unies sur la question du Sahara marocain ».

Consensus

La conférence ministérielle africaine qui s’est clôturée ce lundi 25 mars à Marrakech, a été en effet l’occasion de réaffirmer le consensus africain et de témoigner activement de l’appui africain au processus politique en cours dans le cadre des Nations Unies, en vue d’une solution politique réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara marocain, qui repose sur le compromis, conformément à la Résolution 2440 du Conseil de Sécurité.
Cette conférence, selon Nasser Bourita s’est voulu « Une plateforme pour rejeter toute ambiguiïé », car il s’agit selon lui d’une « démarche de mise au clair » qui « passe par la consolidation des paramètres et directives établis par la Décision 693 à savoir, l’exclusivité des Nations Unies dans la recherche de la solution politique, que l’Onu est la seule responsable du dossier du Sahara marocain », souligne-t-il. Non pas que le rôle de l’Afrique est ainsi minoré, mais bien au contraire, rappellera-t-il, « Comme l’a dit Sa Majesté le Roi, c’est à l’Afrique que le Royaume cherche à donner le leadership ».
Il s’agit-là du reste d’un choix éclairé des chefs d’Etat et de gouvernement africains, qui, sont ainsi unis par ce choix commun évitant la cristallisation de divisions internes pouvant compromettre la résolution du conflit régional et nuire à la stabilité, la cohésion et l’efficacité de l’Ua. C’est d’ailleurs la dynamique dans laquelle s’inscrit le Royaume du Maroc, depuis son retour à l’Ua. Sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est priorisée en effet l’approche inclusive et fédératrice, dans le cadre d’implémentation d’initiatives et de projets structurants et impactant en termes de développement humain et économique.

Décision 693 à la lettre

L’intérêt de la conférence tenue ce lundi à Marrakech, vient également de ce que, malgré cette avancée décisive due à la Décison 693, qui installe un climat de sérénité au sein de l’Ua, certaines actions cherchent à en contrarier l’esprit voire la lettre.
Aussi, dans son discours, Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères a-t-il souligné qu’« En effet, notre réunion se tient à un moment où l’Afrique fait face à des défis substantiels, qui exigent que l’on se rencontre plus, que l’on se concerte plus et que l’on travaille davantage ensemble ». Notamment, il fait valoir l’idée selon laquelle « L’intérêt supérieur de l’Afrique appelle au rassemblement ; il nous interdit de nous tromper de combat », soulignant que « Cet esprit de rassemblement n’est pas une posture de circonstance, mais une position de constance. Il découle de l’essence même de la Politique africaine de Sa Majesté le Roi, qui repose sur les principes de responsabilité, de solidarité et de clarté », dit-il en substance.

Paul AMOUSSOU
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