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Insalubrité de Porto-Novo: Les ordures dictent leur loi au marché Ouando

Publié le mardi 26 mars 2019  |  La Nation
Ordures
© Autre presse par DR
Ordures ménagères
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L’insalubrité bat son plein à la devanture de l’entrée principale du marché Ouando sis dans le cinquième arrondissement de Porto-Novo.

Des tas d’immondices par-ci, des flaques d’eaux usées jonchées de sachets plastiques, de pneus usagés et autres objets malpropres par là. C’est le triste spectacle qu’offre la devanture de l’entrée principale du marché Ouando dans le cinquième arrondissement de Porto-Novo. Les ordures s’imposent dans ce marché phare de la ville capitale avec des odeurs nauséabondes et à couper le souffle. La situation est plus critique en temps de fortes pluies où il est difficile de respirer. Le marché Ouando présente en réalité une image pas digne d’une ville capitale. Les vendeuses et autres riverains de ce haut lieu de commerce disent être dépassés par la situation. Ils ne savent plus à quel saint se vouer par rapport à la hauteur des tas d’ordures rassemblés, surtout non loin du grand portail du marché. « Des gens venaient avant ramasser les ordures de l’intérieur du marché pour les jeter ici au grand portail et une structure de collecte procède à leur ramassage immédiat. Mais, depuis le début des travaux de construction des routes, les agents de cette structure ne viennent plus. L’odeur qu’elles dégagent fait que nous perdons nos clients »,
déplorent des vendeuses de marché. A les en croire, il n’y a plus d’autres endroits où elles pouvaient s’installer pour s’éloigner de ces ordures et protéger leurs produits et par ricochet la santé de leurs clients. « On pouvait toutefois se déplacer, mais nous sommes obligés de rester ici parce qu’il n’y a plus quelque part d’autre où on pouvait installer nos marchandises »,
renchérit une vendeuse de condiments. Mais, le président de l’Organe de concertation pour la gestion des déchets (Ocgd) de Porto-Novo, Antoine Sèmadégbé, s’est voulu un peu plus précis. Il n’est pas allé par quatre chemins pour mettre à l’index la société en charge des travaux de construction de la route Porto-Novo - Akpro-
Missété avec l’érection d’un passage supérieur devant le portail principal du marché. Selon lui, il revient normalement à cette entreprise d’enlever ces déchets. Car, poursuit Antoine Sèmadégbé, les femmes payaient des tickets de 50 F Cfa. Ce qui permettait à l’Ocgd de désintéresser la structure qui venait ramasser les ordures pour les jeter ensuite sur le site du dépotoir de Tokpota.

Le silence de la mairie

Or, depuis un moment, les vendeuses ont refusé de payer. « Notre structure est en partenariat avec la mairie, on a dû demander aux autorités municipales de faire payer ces femmes pour qu’on puisse continuer notre travail. Cependant, jusque-là, nous n’avons pas une suite favorable », explique le président de l’Ocgd. N’ayant pas eu gain de cause avec la mairie, l’Organe de concertation pour la gestion des déchets (Ocgd) s’est dit obligé d’abandonner ces ordures. La quantité d’immondices a davantage augmenté avec l’arrivée de l’entreprise qui produit elle aussi des déchets, notamment des gravas de par ses travaux de construction de route. Antoine Sèmadégbé estime qu’il revient aux autorités de la maire de Porto-Novo de demander à l’entreprise d’enlever les déchets. Bien que conscient de la situation, le chef service en charge de la Propreté urbaine de la direction des Services techniques (Dst) de la mairie de Porto-Novo a refusé de décliner son identité et de se prononcer sur la question sous prétexte que la période est sensible. Par ailleurs, les agents de
l’entreprise chargée des travaux, rencontrés sur le chantier d’érection du passage supérieur rassurent. Ils promettent, en effet, de dégager les tas d’immondices dans les tout prochains jours. Pourvu qu’il en soit ainsi pour le bonheur et surtout pour la santé des usagers du marché Ouando.

Marius Ahouandjinou (Stag.)
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