Les députés de la majorité parlementaire et ceux de l’opposition parlementaire ont décidé de trouver ensemble un consensus pour l’organisation des élections législatives inclusives cette année. C’est ce qu’on peut retenir de la séance plénière de ce jeudi 28 mars 2019 à l’hémicycle au Palais des gouverneurs à Porto-Novo après un long débat houleux fait d’invectives de part et d’autre. Plus précisément la majorité parlementaire accuse l’opposition parlementaire d’être responsable de la situation de blocage de la recherche du consensus. L’opposition parlementaire quant à elle accuse la majorité parlementaire de ne pas vouloir que d’autres partis politiques, surtout ceux de l’opposition, participent à ces élections législatives. Tout a commencé après la présentation à la plénière du rapport de la Commission des lois, de l’administration et des droits de l’homme saisie au cours de la semaine écoulée pour étudier la proposition de loi dérogatoire, modificative et complétive de la loi portant Charte des partis politique et la proposition de loi dérogatoire, modificative et complétive de loi portant Code électoral en République du Bénin. Il s’agit d’un rapport qui n’a pas connu les deux dossiers au fond et qui, dans sa conclusion suggère à la plénière de décider de leurs sorts. Après deux suspensions de la séance plénière et après épuisement de la liste des intervenants dans le débat, le président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji, a passé le rapport au vote pour sa prise en compte ou pour son abandon. Presqu’à l’unanimité, la plénière a décidé de mettre de côté les propositions de loi en question. C’est alors que le président du Parlement a demandé à ses collègues s’ils sont disposés à trouver le consensus. Ceci, après avoir tenu une séance de concertations avec les deux camps. En réponse, les deux tendances ont promis revenir ce vendredi 29 mars 2019 avec deux autres propositions de lois consensuelles. Mais le président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji, a suggéré que les deux propositions de lois qui seront introduites soient signées par les deux tendances avant leur affectation à la plénière pour marquer leur caractère vraiment consensuel. Entre temps, il a annoncé qu’il tiendrait avec les présidents des groupes parlementaires, une séance de travail pour faire le point des différentes propositions.
Karim O. ANONRIN