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Pour défaut de consensus : Les députés du BMP exigent le respect du calendrier électoral

Publié le samedi 30 mars 2019  |  24 heures au Bénin
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© Autre presse
Le ministre de la Culture et de l`Alphabétisation, Jean Michel Abimbola.
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Les députés se sont retrouvés une fois encore en plénière ce vendredi pour trouver une issue à la crise sociopolitique qui se dessine. Ils n’ont malheureusement pas pu trouver le consensus pour permettre l’organisation des législatives inclusives. Ceci est induite par l’absence à la plénière ce vendredi de la minorité parlementaire qui pour la majorité est à la base de ce défaut de consensus.

Selon la déclaration du coordonnateur de Bloc Républicain, Jean Michel Abimbola, « Depuis plusieurs jours, et dans leur logique d’agitation du spectre de menace à la paix sociale, certains acteurs politiques évoquent les pouvoirs que conférerait l’article 66 de notre Loi fondamentale comme moyen ultime à mettre en œuvre pour contraindre à la participation de tous les partis politiques en délicatesse avec les lois, aux élections législatives prochaines en lieu et place de la voie du consensus prônée et demandée avec force par le Chef de l’Etat ». « Nous voudrions dénoncer cette nouvelle tentative de manipulation de l’opinion par cette démarche ridicule et dangereuse du point de vue constitutionnel qui est une véritable ineptie juridique », a ajouté M. Abimbola. Pour lui, « l’article 66 de la Constitution précise clairement les circonstances dans lesquelles les actions envisagées par l’opposition sont autorisées et possibles ». Il précise qu’ « il s’agit des articles 66 et 67 du titre III relatif au Pouvoir Exécutif. L’article 66 dispose : ‘’En cas de coup d’Etat, de putsch, d’agression par des mercenaires ou de coup de force quelconque, tout membre d’un organe constitutionnel a le droit et le devoir de faire appel à tous les moyens pour rétablir la légitimité constitutionnelle, y compris le recours aux accords de coopération militaire ou de défense existants. Dans ces circonstances, pour tout Béninois, désobéir et s’organiser pour faire échec à l’autorité illégitime constituent le plus sacré des droits et le plus impératifs des devoirs’’ ». Selon Jean Michel Abimbola, « Toute interprétation biaisée, maladroite, nocive et toxique de cet article qui amènerait nos compatriotes à inciter et/ou à poser des actes de désobéissance civique et tenter de troubler l’ordre public comme le promettent les défenseurs de cette hérésie viendrait en violation des lois établies et ne pourrait qu’être sévèrement punie ».
Il rappelle que « dans la perspective de trouver une issue à la situation politique qui prévaut en cette veille d’élections, nous voudrions rappeler qu’à la plénière d’hier jeudi 28 mars 2019, les députés ont rejeté à l’unanimité moins une abstention, les deux (02) propositions de lois dérogatoires pour défaut de consensus, conformément au Protocole Additionnel de la CEDEAO. C’est fort de cela que le Président de l’Assemblée nationale a, dans sa synthèse précisé qu’il fallait laisser une dernière chance à la solution consensuelle et ce jusqu’à ce jour vendredi 29 mars 2019 ». Aussi souligne-t-il que « Nous nous sommes à moins de 30 jours de la date prévue pour le scrutin et de nouvelles propositions de lois dérogatoires ont été transmises par le Président de l’Assemblée nationale à la minorité et à la majorité parlementaires pour approbation ». Malheureusement, explique le coordonnateur du Bloc de la majorité parlementaire « depuis le matin de ce vendredi 29 mars 2019 où nous devrions en discuter en plénière et jusqu’à cette heure, nous attendons l’opposition qui serait partie consulter ses ténors et ses responsables pour prendre des instructions sur la conduite à tenir››. « Nous invitons par conséquent l’opinion publique nationale et internationale à constater avec nous que l’opposition à travers la minorité parlementaire poursuit le dilatoire, jouant toujours avec les nerfs de nos populations impatientes d’une issue à ce feuilleton qui n’a que trop duré››, déplore le député. « Constatant cette attitude malsaine et vicieuse, nous venons marquer notre totale désapprobation, et exprimons par cette même occasion notre vif regret de noter que notre opposition n’est aucunement dans la logique de la recherche du consensus. Nous prenons dès lors solennellement acte du défaut du consensus tant attendu et décidons de nous en tenir désormais au respect strict des textes en vigueur et du calendrier électoral », a déclaré M. Abimbola.
Il appelle le peuple béninois à se tenir prêt « pour exercer son devoir citoyen en se déplaçant massivement pour aller voter le dimanche 28 avril 2019 ».

G.A.
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