L’Avocat conseil de Sébastien Ajavon est revenu ce jour sur la décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples condamnant l’Etat béninois dans l’affaire dite de « 18 kg de cocaïne pure ». A travers une interview accordée aux hommes des médias qui l’attendaient à sa descente de l’avion à l’aéroport de Cotonou, Maître Issiaka Moustapha affirme que la décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples n’est pas seulement un arrêt qui rétablit Sébastien Ajavon dans ses droits mais une justice rendue aux béninois.
Maître Issiaka Moustapha s’est rendu en Tanzanie pour suivre le délibéré de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples au sujet de la condamnation de Sébastien Ajavon dans le dossier dit de « 18 kg de cocaïne pure ». C’est lors de son retour au Bénin qu’il a accordé l’interview aux journalistes qui l’attendaient à l’aéroport pour lui arracher ses premiers mots sur la décision de la cour. Pour lui, « c’est à l’unanimité que les juges ont reconnu que les droits élémentaires de Sébastien Ajavon et co-accusés ont été violés de façon indigne ». Maître Issiaka ajoute aussi que « la procédure ayant conduit à la subite condamnation de Sébastien Ajavon est contraire aux principes de la justice et du droit ».
Au sujet de la fermeture du terminal de Sébastien Ajavon à Djeffa, de radio Soleil fm et de Sikka tv, Maître Issiaka rappelle qu’à ce niveau aussi, « l’Etat béninois est condamné par les juges de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples ».
A propos de la légitimité de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), Maître Issiaka ajoute que la « Cadhp récuse la Criet et la juge illégale ». Pour lui, la Criet est aujourd’hui une « juridiction pirate, complètement illégitime, illégale qui doit purement et simplement disparaître ».
L’Avocat conseil de Sébastien Ajavon va enfin inviter le gouvernement béninois à se conformer à la décision rendue par la Cafdhp conformément aux accords internationaux ratifiés par le Bénin.