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Crise préélectorale au Bénin : Les inquiétudes de Jean-Baptiste Elias

Publié le lundi 1 avril 2019  |  Matin libre
Jean
© Autre presse par DR
Jean Baptiste Elias président de l`Observateur de lutte contre la corruption Olc
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Le président de Front national de lutte contre la corruption (Fonac), Jean-Baptiste Elias était l’invité de Radio Tokpa hier dimanche 31 mars 2019. Jean Baptiste Elias a dénoncé l’exclusion de l’opposition du processus électoral et appelle le Chef de l’Etat à prendre ses responsabilités pour des solutions idoines à la crise.



Invité à se prononcer sur la situation politique qui prévaut au Bénin en cette veille des élections législatives, le Président du Fonac, Jean-Baptiste Elias a exprimé ses inquiétudes face à la tension qui règne dans le pays, tension créée par les députés membres du Bloc pour la majorité présidentielle (Bmp), qui par des manœuvres, veulent contraindre les partis de l’opposition à ne pas se présenter aux élections. Et ce, en dépit de la ferme volonté de ces derniers de prendre part au processus. Ce qui crée des frustrations et risque de conduire le pays dans le chaos : « Les ingrédients sont là pour créer la frustration pour conduire notre pays dans le décor », avertira-t-il. Jean baptiste Elias s’offusque de ce que les députés du Bmp s’érigent en donneurs de leçons, invitant ceux de la minorité à se conformer à la loi, alors même qu’ils ne sont pas des modèles en la matière. Il n’en veut pour exemple que la non déclaration des biens par ces députés, conformément à la loi sur la corruption en République du Bénin : « La loi sur la corruption et autres infractions connexes prescrit que les autorités à différents niveaux déclarent leurs biens 15 jours après leur entrée en fonction. Ni le Président Talon, ni ses ministres, ni la majorité des députés, ni les préfets n’ont pas respecté cette loi », a-t-il déclaré. Et de poursuivre : « Certains députés qui figurent sur la liste des candidats aux législatives des deux blocs n’ont pas déclaré leurs biens jusqu’à présent. Alors pourquoi demande-t-on à certains de respecter intégralement la loi régissant les élections avant que leurs dossiers ne soient validés? », s’interroge l’invité de Radio Tokpa. A l’en croire, sur les 36 députés ayant signé la déclaration du Bmp sur la fin du consensus, 32 n’ont pas respecté la loi sur la corruption. « Au nom de quoi demandent-ils aux autres de respecter la loi ? », veut-il savoir. Le président du Fonac interpellera la conscience des députés du Bmp par une série de questions : « Est-ce que vos deux partis ont respecté intégralement les lois régissant les élections avant que leurs dossiers soient validés? Est-ce chacun d’eux peut affirmer la main sur le cœur que c’est eux-mêmes qui ont payé les 3 millions de FCfa pour la caution de leur parti ? », lance-t-il à l’endroit des partis de la mouvance présidentielle. Pour Jean-Baptiste Elias, seul le Chef de l’Etat détient la clé pour la résolution de la crise : « Seul Patrice Talon détient la solution. Si sa majorité parlementaire refuse de modifier les lois dans le sens d’une élection inclusive, Talon peut prendre une ordonnance pour résoudre le problème. Il suffit de modifier l’article 56 de la charte des partis politiques pour prolonger le délai de mise en conformité des partis politiques avec la nouvelle charte. Au lieu de 6 mois, le délai peut être porté à 1 an ou 18 mois. », proposera-t-il. Tout est encore possible signifie Jean Baptiste Elias pour qui le Chef pourrait redresser le calendrier électoral et convoquer le corps électoral pour le 12 mai 2019. Car dit-il, « Frustration plus frustration égal détonation ».



Th. A.
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