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Clôture de la 4ème session extraordinaire de l’Assemblée nationale : La recherche du consensus pour des législatives inclusives a échoué

Publié le mardi 2 avril 2019  |  Fraternité
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Le président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji, a procédé ce lundi 1er avril 2019 à la clôture de la 4ème session ordinaire de l’institution pour le compte de cette année. Le principal point inscrit à l’ordre du jour de cette session à savoir l’examen des propositions de loi dérogatoires, modificatives, et complétives des lois électorales pour des législatives inclusives n’a pu être abordé faute de consensus. Toutes les tentatives pour trouver ledit consensus jusqu’au vendredi 29 mars dernier ont échoué. Et pourtant la veille, les députés de l’opposition et de la majorité parlementaire semblaient être revenus à de meilleurs sentiments avec la promesse de ramener de nouvelles propositions de lois dérogatoires consensuelles susceptibles de sortir de l’impasse. Pour rappel, les députés de la majorité parlementaire ont rompu les discussions pour trouver le consensus accusant l’opposition parlementaire de faire du dilatoire. De même, ceux de l’opposition parlementaire ont accusé leurs collègues de la majorité parlementaire de ne pas avoir attendu leur retour de la consultation d’une certaine base sur les nouvelles propositions de lois dérogatoires présentées vendredi dernier avant de rompre les pourparlers. Avant de clôturer la session extraordinaire hier, le président de l’Assemblée nationale a tenu à restituer ce qui s’est passé dans la journée du vendredi 29 mars 2019 au Parlement comme dernières tentatives pour trouver le consensus tant recherché.

(Lire ci-dessous les clarifications de Me Adrien Houngbédji sur les dernières tentatives pour le consensus)

Houngbédji, restitue les dernières tentatives pour trouver le consensus

« …Le jeudi 28 mars 2019, la plénière a pris acte de ce que le rapport qui lui a été soumis par la Commission des lois ne remplissait pas les conditions de consensus. Nous avons voté et cette décision de prendre acte a été prise à l’unanimité moins une voix. A la suite de ce vote et avant de lever la séance, nous sommes convenus d’examiner de nouvelles propositions de lois qui seront débattues à la séance plénière du vendredi 29 mars 2019 et j’ai demandé aux différents présidents de groupes parlementaires de me revoir ce vendredi à 11 heures pour que nous puissions examiner à leurs niveaux ces propositions de loi. Au cours de cette réunion qui a eu effectivement lieu, j’ai introduit les 3 textes qui avaient été adoptés par consensus par le comité paritaire que j’avais réuni à savoir la proposition de loi dérogatoire, modificative et complétive de la charte des partis politiques, la proposition de loi dérogatoire, modificative et complétive du Code électoral et la proposition de loi portant révision de l’article 80 de la Constitution. Au cours de cette réunion, les représentants de la minorité ont estimé qu’étant donné que la proposition de modification de la Constitution qui avait déjà été écartée par moi-même parce que rejetée par l’ensemble de la classe politique, refait surface, il leur fallait aller consulter leur base. De commun accord, la minorité a été autorisée à se rendre à Cotonou pour aller consulter sa base. Nous avons dit que s’il fallait rester jusqu’à 2 heures du matin pour travailler, on allait le faire. La séance plénière s’est poursuivie sur d’autres sujets sous la présidence du deuxième Vice-président. Nous étions tous là à attendre le retour de nos collègues de l’opposition de Cotonou lorsque sur ces entrefaites, vers 19 heures, j’ai appris qu’une déclaration a été lue ; déclaration qui est une rupture des discussions qui étaient en cours. Je vous avoue que j’ai été surpris. Le deuxième Vice-président est venu me rendre compte. J’ai lu la déclaration. Je faisais ranger mes affaires pour partir lorsque j’ai reçu un coup de fil du premier Vice-président me disant qu’il vient d’apprendre par la radio qu’une déclaration a été lue mettant fin à nos discussions pour la recherche du consensus. Je lui ai dit que je venais de l’apprendre moi-même. Dans ses conditions, il ne me restait qu’une chose, c’est rentrer chez moi (…) J’étais chez moi lorsqu’aux environs de 21 heures, j’ai reçu un coup de fil du premier Vice-président, me disant qu’ils sont arrivés à Porto-Novo avec en main leurs propositions de loi. Je leur ai dit que compte tenu de l’heure et pour ne pas être obligé de les recevoir chez moi au point de susciter des suspicions, je préfère qu’on se voie lundi matin à Porto-Novo. Le président Idji Kolawolé a dit que la majorité parlementaire allait aussi rendre compte, mais c’est un compte-rendu à leur base à Porto-Novo à l’hémicycle. Je peux avoir oublié des passages. Mais le compte-rendu que j’ai fait est fidèle… »

Propos recueillis par Karim Oscar ANONRIN
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