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Sortie de crise préélectorale : 26 jours de gâchis

Publié le mardi 2 avril 2019  |  Matin libre
Second
© aCotonou.com par CODIAS
Second tour des élections présidentielles de 2016
Dimanche 20 Mars 2016. Cotonou. Quelques photos des bureaux de vote sillonnée dans Cotonou pour le compte deuxième tour des élections présidentielles au Bénin.
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out ce temps perdu pour rien. C’est le sentiment qu’ont les Béninois aujourd’hui après la clôture de la session extraordinaire convoquée pour la recherche de consensus. Du 06 mars, date de la rencontre du chef de l’Etat avec la classe politique, au 1er avril, 26 jours se sont écoulés dans le calendrier électoral sans que les choses aient évolué. On est revenu au point de départ toujours à la recherche de consensus comme si du 06 mars à ce jour le temps s’était arrêté. Pourtant, ce n’est pas la faute à Adrien Houngbédji. On ne lui reprochera pas de n’avoir pas essayé de concilier les positions des uns et des autres. En réalité, le ver était dans le fruit. Les partis à qui profite la situation d’exclusion de l’opposition, l’Union progressiste et le Bloc républicain, savaient qu’ils allaient faire échouer la recherche de consensus. Ils sont les premiers à déclarer qu’ils n’ont aucune proposition de sortie de crise à formuler. Mais ce sont eux qui sont revenus à trois jours de la clôture de la session proposer la révision de la Constitution comme seule porte de sortie, sachant bien que l’opposition n’allait pour rien au monde y consentir. Et comme si cela ne suffisait, alors que la minorité est allée recueillir l’avis de sa base, une trentaine de députés Bmp ont signé une déclaration qui met fin à la recherche du consensus. Ils ont joué le théâtre pendant 26 jours. Ils croyaient tourner tout un peuple en rond. Mais finalement, ils ont fini par montrer leur vrai visage. On sait maintenant que ce sont eux qui ont tout fait pour torpiller l’idée de recherche de consensus. Aujourd’hui, après ce gâchis, ils essaient de faire croire que seule la poursuite du processus est la solution. Ils cherchent à convaincre le chef de l’Etat. Ils semblent oublier que c’est l’impossibilité de tenir les élections en l’état qui a conduit Patrice Talon à solliciter la médiation de Adrien Houngbédji pour des élections inclusives. Comment peut-il maintenant revenir dire d’aller aux élections avec la situation en l’état ?



M.M
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