Adrien Houngbédji ne fera donc pas plus. La mission qui lui a été confiée par le Chef de l’Etat le 06 mars dernier n’a pas produit les résultats escomptés. Le président de l’Assemblée nationale n’a pas réussi à trouver avec la classe politique les solutions nécessaires pour intégrer l’opposition dans le processus électoral. 26 jours n’ont pas pu permettre au président Adrien Houngbédji dont la formation politique, le Parti du renouveau démocratique (Prd) a été éjecté du processus par la Commission électorale nationale autonome (Cena), de concilier les positions de l’opposition et la majorité présidentielle. La majorité parlementaire arrogante parce que déjà qualifiée avec ses deux partis, Union progressiste (Up) et Bloc républicain (Br), n’a pu rien concéder à ses adversaires politiques. Malgré sa volonté affichée, la 2eme personnalité de la Nation a connu un échec. Ses rencontres avec Nicéphore Soglo, Yayi Boni ou encore le Constitutionnaliste Joël Aïvo n’ont pu rien changer. Et la session extraordinaire ouverte au Parlement, il y a peu dans le cadre du règlement de la crise pré-électorale a été clôturée hier sans résultats. Mieux, les présidents d’institutions invités hier au palais de la Marina, ont fait constater aussi dans un communiqué signé du Médiateur de la République l’échec des négociations. Ils ont même demandé que le processus se poursuive et que les élections soient organisées à bonne date. Selon le contenu du communiqué, les élections pourront bien être tenues sans l’opposition. C’est évidemment la fin de la mission de Houngbédji. Le président du Prd peut désormais ranger ses instruments de négociation : les élections du 28 avril auront lieu avec les seules listes validées par la Cena, sauf revirement de situation.