Le Chef de l’Etat a rencontré les présidents des autres institutions de la République. La rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la recherche de solutions pouvant permettre d’organiser des élections législatives pacifiques a eu lieu hier lundi 1er avril 2019 à La Marina.
Epris de paix, le président Patrice Talon ne cesse de multiplier les invitations en vue d’apaiser la crise sociopolitique engendrée par la publication de la liste des partis politiques devant participer aux élections législatives du 28 avril 2019. Ainsi, après avoir rencontré toute la classe politique et les leaders des Organisations de la société civile (Osc), il a tenu une séance de travail avec les présidents d’institutions constitutionnelles, élargie au Médiateur de la République et au président de la Céna hier. Cette rencontre d’échanges et d’informations a permis aux hôtes du Chef de l’Etat de passer en revue les difficultés rencontrées par les acteurs politiques pour l’organisation des élections législatives inclusives. Au cours des échanges, les institutions ont constaté l’absence de consensus de la part des acteurs politiques. Ce manque de volonté est lié à l’incapacité de l’opposition à faire des propositions pertinentes en vue d’une sortie de crise. C’est elle qui est en difficulté et qui devrait faire profil bas, mais elle n’a montré aucune disposition à œuvrer à la réalisation du consensus, tant son objectif est visiblement ailleurs. De même, il ressort des propos de plusieurs de ses représentants, que son objectif ultime est de provoquer des mouvements dans la rue pour essayer de faire tomber le pouvoir. En clair, un coup d’état civil. D’où les appels à l’usage abusif et injustifié de l’article 52 de la Constitution, ou à des actes de violence lors des élections. Porte-parole des responsables d’institutions, Joseph Gnonlonfoun a reconnu et salué les efforts du président de Patrice Talon pour la recherche du consensus autour de ces élections. Il a indiqué que l’Assemblée nationale n’a pu obtenir le consensus nécessaire à la modification de la législation en vigueur sur la charte des partis politiques et le Code électoral ». De même, il a souligné qu’il est également établi que les acteurs politiques, les organisations syndicales et celles de la société civile, ainsi que le peuple entier, sont attachés à la préservation de l’ordre constitutionnel. Alors, regrettant cette absence de consensus, les présidents d’institutions ont appelé à la poursuite du processus électoral et à la tenue des élections à bonne date. Toutefois, ils ont invité l’ensemble des acteurs à poursuivre résolument le dialogue pour améliorer la qualité des textes en vigueur dans la perspective des échéances ultérieures. Ont participé à cette rencontre les présidents de l’Assemblée nationale, de la Cour constitutionnelle, de la Cour suprême, de la Haute Cour de Justice, du Conseil économique et social, de la Haute Autorité de l’audiovisuel et de la communication.
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COMMUNIQUÉ
A l’initiative de leur coordonnateur, les Présidents des Institutions constitutionnelles élargies au Médiateur de la République et au Président de la CENA se sont réunis ce 1er avril 2019 au palais de la Présidence de la République, en vue d’apprécier le fonctionnement des Institutions ainsi que l’actualité nationale.
Appréciant l’actualité politique nationale, les présidents des Institutions de la République ont salué les efforts du Président de la République pour un dialogue politique ouvert en vue de l’organisation apaisée des élections législatives plus ouvertes.
Le constat est établi que l’Assemblée nationale n’a pu obtenir le consensus nécessaire à la modification de la législation en vigueur sur la charte des partis politiques et le code électoral.
Il est également établi qu’aussi bien les acteurs politiques, les organisations syndicales et celles de la société civile, que le peuple entier sont attachés à la préservation de l’ordre constitutionnel.
Regrettant cette absence de consensus, les présidents des institutions appellent à la poursuite du processus électoral et à la tenue des élections à bonne date.
Toutefois, ils invitent l’ensemble des acteurs à poursuivre résolument le dialogue pour améliorer la qualité des textes en vigueur dans la perspective des échéances ultérieures.