L’échec de la mission parlementaire pour trouver une sortie de crise pour les élections législatives inclusives en 2019, est presque consommé. Du moins, c’est ce que l’on peut conclure, après la clôture de la 4èmesession extraordinaire, consacrée entre-autres, à la recherche du consensus autour des lois dérogatoires.
Le président de l’Assemblée nationale, Adrien Houngbédji, a clôturé, hier la 4ème session extraordinaire, sans que la mission, à lui confiée par le chef de l’Etat pour les élections inclusives, n’aboutisse. Deux semaines durant, les deux camps, la mouvance et l’opposition, n’ont pu accorder leurs violons pour un modus vivendi. En effet, de l’ouverture de la session extraordinaire à sa clôture, c’est à des passes d’arme qu’on nous a assistées. Les propositions de lois dérogatoires modificatives et complétives pour les élections législatives inclusives,dont le président de l’Assemblée nationale a saisi la Commission des lois ont désuni au lieu de réconcilié : les différentes prises de positions des députés de la mouvance et ceux de l’opposition sur ces propositions de lois n’ont pu permettre de dégager le consensus recherché. A la clôture de la session, le président Adrien Houngbédji, président de céans, n’était pas à son aise, lorsqu’il a fait le point de la séance. Selon plusieurs observateurs, il a presque manqué de dire que sa mission a échoué. Sa défense, après les déclarations des députés de la mouvance, c’est d’avoir fait des consultations avec les présidents des groupes parlementaires en vue de proposer les lois dérogatoires. Le président de l’Assemblée pense toutefois qu’avec l’ouverture de la 5ème session extraordinaire, le miracle peut se produire.
D’une déclaration à un point de presse
Quant à elle, l’opposition reste toujours sur son pied de guerre. A la tribune du Parlement, ses représentants ont fustigé la déclaration faite par les mouvanciers.« Dans la soirée du vendredi 29 mars dernier, nous avons entendu une déclaration lue à la tribune de l’Assemblée nationale par le député Jean-Michel Abimbola, au nom et pour le compte des 36 députés membres du Bmp. Dans cette déclaration, il est estimé que le consensus n’est pas trouvé, du fait de l’opposition qui « à travers la minorité parlementaire poursuit le dilatoire, jouant toujours avec les nerfs de nos populations impatientes d’une issue à ce feuilleton qui n’a que trop duré ». Pour le porte-parole de l’opposition Nouréni Atchadé, il ne revenait pas au député Abimbola, de décréter l’échec des négociations alors que le facilitateur désigné n’a pas encore déposé son rapport.Cette déclaration de l’opposition a fait sortir les députés de la mouvance de leurs réserves. Les députés Jean-Michel Abimbola, Antoine Idji Kolawolé, Mathurin Coffi Nago et Louis Vlavonou, représentant les « Blocs républicain » et l’« Union progressiste » ont tenu un point de presse pour démonter les allégations contenues dans la déclaration de l’opposition. A en croire ces derniers, l’opposition continue d’agiter le spectre d’une menace à la paix sociale. Ils concluent enfin que l’opposition à travers sa minorité parlementaire poursuit le dilatoire et réaffirment leurs ambitions d’aller aux élections le 28 avril prochain, dans la paix, la concorde et le respect des textes de la République.