L’insalubrité des logements évolue de plus en plus à Cotonou. Certaines habitations dans la ville sont remplies d’ordures et d’autres déchets encombrants. Néanmoins, il existe des règles très précises en ce qui concerne l’hygiène des habitations en république du Bénin.
Promulguée en 1987, la loi n° 87- 015 du 21 septembre 1987 portant code de l’hygiène publique en république du Bénin est en vigueur depuis plus d’une trentaine d’année au Bénin. Elle interdit en son chapitre 2, les pratiques pouvant nuire à la propreté du milieu de vie des béninois et dresse les bonnes conduites en matière d’assainissement des habitations. Pourtant, malgré qu’elle soit toujours en vigueur, la réalité est tout autre dans les villes du Bénin. A Cotonou par exemple, on observe une évolution grandissante de la pollution des logements.
Or selon le code, « Dans les concessions, les ordures ménagères doivent être conservées dans des poubelles réglementaires. Tout dépôt d’ordures à l’intérieur et à l’extérieur des habitations, non conforme à la réglementation est interdit. », peut on lire dans son article 18. Dans la même veine, l’article 19 « interdit la conservation dans les habitations des objets ou récipients de toute nature, boîtes vides, décombres, épaves de véhicules ou autres, susceptibles de constituer des gîtes à larves de moustiques. »
Le code condamne également tout acte de combinaison de déchets avec des excréments dans les habitations. Comme le dispose son article 31, « Tout mélange des matières fécales ou urinaires aux ordures ménagères est interdit ». Ainsi, les habitants doivent éviter de rabattre les excréments et déchets ménagers dans les poubelles. Car un tel acte pourrait être nuisible pour le voisinage à cause des odeurs et la prolifération des mouches qui sont vecteurs de maladies.
Aussi sur l’enfouissement des corps morts, le code est suffisamment clair. En son article 32, il est énoncé que « L’enfouissement des cadavres d’animaux, de dépouilles de toutes natures et ordures ménagères à l’intérieur des concessions est interdit ». Mais c’est le contraire qui est observé dans les maisons ou quartiers de Cotonou. Les habitants enfouissent parfois dans leur concession les cadavres d’animaux. Certains les déposent sur les voies publiques. Ce qui viole les règles d’hygiènes de base.