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Enlisement de la crise préélectorale : L’opposition appelle à une marche pacifique

Publié le jeudi 4 avril 2019  |  Matin libre
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© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
Actualisation du COS-LEPI:le fichier électoral béninois entre dans sa phase active à partir de ce jeudi avec la formation des formateurs des zones d`intervention et la remise des matériels qui vont servir à l`actualisation
Cotonou le 01octobre 2018.Actualisation du COS-LEPI:le fichier électoral béninois entre dans sa phase active à partir de ce jeudi avec la formation des formateurs des zones d`intervention et la remise des matériels qui vont servir à l`actualisation
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Face à l’enlisement de la crise préélectorale et suite au communiqué lu par le porte-parole des présidents des institutions, Joseph Gnonlonfoun au sortir de leur rencontre avec le Chef de l’Etat, annonçant l’absence de consensus pour la tenue des élections inclusives, les forces de l’opposition expriment leur désapprobation. Réunies hier mercredi 3 avril 2019 à Majestic, Cotonou et se fondant sur des moyens qu’accorde la Constitution du 11 décembre 1990, elles appellent le peuple à descendre dans les rues ce jour, jeudi 4 avril pour défendre la démocratie et l’État de droit.

Les forces de l’opposition lancent un appel au peuple béninois, à la résistance au nom des moyens que lui accorde la Constitution du 11 décembre 1990. « Notre pays est à la croisée des chemins et notre peuple comme un grand est appelé à répondre à l’appel de sa destinée », a lancé leur porte-parole Guy Mitokpè. A l’en croire, les premières élections qui doivent être organisées sous le régime de la rupture, conduisent inéluctablement vers l’incertitude. Et dans cette perspective, le 06 mars 2019, à l’occasion d’une rencontre avec certains responsables de la classe politique béninoise, le Chef de l’Etat a reconnu pour la première fois, l’impasse électorale et la mauvaise qualité des lois électorales, la charte des partis politiques et le code électoral, toutes deux imposées par sa majorité à l’Assemblée nationale, au peuple béninois. A cette occasion, le Président de la République, Patrice Talon, a dit regretter l’absence des partis politiques autres que l’Union Progressiste et le Bloc Républicain, dans la course aux élections législatives de 2019. Cependant, les députés de la mouvance présidentielle, on fait le choix d’enliser le dialogue institué en vue de la recherche de solutions consensuelles.

La vassalisation confirmée des institutions

Selon le porte-parole, le peuple béninois a eu confirmation de la vassalisation tant décriée par l’opposition, des institutions et la confiscation de tous les pouvoirs par le président de la République, avec la rencontre entre le Chef de l’Etat et les présidents des différentes institutions constitutionnelles élargie au président de la Céna et au Médiateur de la République, le lundi 1er avril 2019, concertation sur la crise pré-électorale qui secoue le Bénin, assortie d’un communiqué qui annonçait l’absence de consensus pour la tenue des élections inclusives, alors même que les débats n’étaient pas encore clôturés à l’Assemblée nationale. « Ces actes sont à nos yeux des déclarations de guerre au peuple béninois », s’indigent les forces de l’opposition. Ils déplorent l’attitude des députés de la mouvance présidentielle comme l’ensemble des présidents des institutions de la République, qui ont choisi de tourner le dos aux aspirations profondes de paix des populations du Bénin, s’exposant ainsi désormais comme des adversaires déclarés de la démocratie. « Nous les combattrons comme tels. La Constitution béninoise nous en donne les moyens ; le patriotisme nous l’exige. Il n’y a aucune concession à faire à l’arbitraire dont la caractéristique principale est de ne tenir compte d’aucune limite », clament-ils. Elles appellent le peuple et toutes les victimes de la gouvernance de Patrice Talon dès ce jeudi 04 avril 2019, pour des manifestations géantes, pacifiques de protestation dans chacune des villes du pays, pour arracher les institutions de contre-pouvoir des mains du « despote » et pour défendre la démocratie confisquée. « Seul reste le peuple lui-même pour se prendre en charge et sauver sa démocratie. Ce qui appelle à des sacrifices, le don de soi ; le patriotisme et la probité », lanceront-ils.



Th. A.
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