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Crise préélectorale au Bénin : Jean-Baptiste Elias et Kato Atita fustigent la ‘’Solution des chars’’

Publié le lundi 8 avril 2019  |  Matin libre
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© Autre presse par DR
Le président de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption Jean-Baptiste Elias
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Les derniers mouvements de protestation organisées par les forces de l’opposition, pour exiger l’organisation des élections législatives inclusives ont suscité le déploiement par le pouvoir, des chars et autres armes dans les grandes villes du Bénin notamment Porto-Novo et Cotonou. Le président du Front national de lutte contre la corruption, Jean-Baptiste Elias sur Tv Carrefour et Maître Paul Kato Atita sur Soleil Fm, ont dénoncé le fait et appellent le Chef de l’Etat à prendre ses responsabilités pour une sortie de crise.

Pour Jean-Baptiste Elias, la solution à la crise préélectorale qui secoue le Bénin ne réside pas dans le déploiement des chars contre les mouvements de protestation des forces de l’opposition. « On va mettre les chars dans toutes les maisons ? On va mettre les chars dans tous les quartiers? On va mettre les chars dans tous les arrondissements ? On va mettre les chars derrière chaque citoyen ?, s’interroge-t-il. Le président du Fonac invite le Chef de l’État à prendre une ordonnance conformément à la loi, en vue de trouver les voies et moyens de permettre à l’opposition de participer aux élections. « Ça n’arrive pas qu’aux autres, les ingrédients de frustration, d’injustice sont présents aujourd’hui, les chars n’ont jamais permis de régler les conflits », a-t-il laissé entendre. Il n’en veut pour exemples que le Nigéria, le Niger, le Mali… Selon ses dires, même si l’on étouffe la volonté d’expression des mécontents et qu’on l’on fasse tout pour que les élections se passent entre les deux blocs, la rancœur persistera. Il conseille donc la voie de la prévention. Par ailleurs, si pour sa part, Maître Paul Kato Atita reconnaît au Chef de l’État, le droit de maintenir l’ordre public, il l’exhorte cependant à ne jamais permettre de retourner les armes contre le peuple, au risque de répondre devant la justice internationale…. « Oui, il faut protéger l’ordre public, mais, à vouloir protéger l’ordre public au-delà d’une certaine limite et au-delà d’un certain moyen d’action, nous risquons de nous retrouver en conflit avec le droit international, en conflit avec nos engagements internationaux, nous allons nous retrouver sur la banc de l’accusation internationale et on nous reprocherait d’avoir tourné des fusils contre notre propre peuple », préviendra-t-il.

Th. A.
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