Dans son Programme d’actions pour le développement économique, le gouvernement du Bénin entend faire du secteur agricole, le principal levier de développement économique, de création de richesses et d’emplois. Ainsi, est-il décidé de la création de 7 pôles régionaux de développement agricole, la promotion et le développement des filières à haute valeur ajoutée telles que l’ananas, l’anacarde, le coton, le maïs, le manioc et le riz. Et en soutien à l’investissement massif dans le secteur agricole, le gouvernement a envisagé la création de structures de recherche spécifiques à chaque filière et des écoles professionnelles agricoles pour chaque pôle de développement agricole. Un accent particulier devrait être mis sur les instruments et les mesures favorisant l’investissement privé dans le secteur agricole et rural. Ceci se traduira, entre autres, par l’aménagement de 6 000 ha de terres cultivables dans la vallée de l’Ouémé pour favoriser l’installation de 2 500 jeunes entrepreneurs agricoles. Dans la réalité de l’exercice du pouvoir, l’agriculture aura été l’un des secteurs les plus marqués par de nombreuses réformes avec à la clé, l’effectivité de la création des 7 pôles régionaux de développement agricole, l’avènement des Agences territoriales de développement agricole (Atda) et la création de plusieurs magasins de stockage à travers le pays. Des réformes à fort impact et qui permettent de booster les différentes filières agricole. La filière coton est la plus marquée. La production cotonnière s’est nettement améliorée depuis 2016. D’une production de 269000 tonnes en 2015, le Bénin connaitra une production record pour la campagne 2018-2019. Plus de 700.000 tonnes sont attendues. Cette performance dans la production cotonnière a permis de générer plus de 107979 d’avril 2016 à 2019. Les nombreuses mesures prises pour le développement du secteur agricole ont entrainé la floraison d’autres filières notamment, la filière anacarde à travers le respect des dispositions réglementaires, l’intensification des contrôles au niveau des frontières, et l’interdiction d’exportation par voie terrestre des noix de cajou. En outre, l’ananas béninois s’est repositionné sur le marché européen.
Infrastructures de transport : Enfin le démarrage effectif des travaux
Pour exploiter sa position géographique stratégique, le gouvernement du Bénin compte faire des infrastructures de transport, un levier important pour soutenir la croissance économique et faciliter le développement des exportations. Un accent particulier devrait être mis sur l’amélioration des infrastructures de transport, de logistique et de commerce, à travers notamment : la modernisation et l’extension du Port autonome de Cotonou, le réaménagement de l’axe routier autour du Port autonome de Cotonou, la construction d’un nouvel aéroport international à Glo-Djigbé et la réhabilitation, la modernisation et l’extension du réseau routier national sur environ 1 362 km. Si le projet de construction de l’aéroport international à Glo-Djigbé se trouve à la phase d’ouverture des voies d’accès, le projet d’aménagement urbain appelé projet asphaltage qui fait partie des projets inscrits dans le Pag a connu un début de démarrage dans presque toutes les grandes villes. Ce projet concerne, l’aménagement et la réhabilitation la voirie primaire, secondaire et tertiaire avec lampadaires, espaces verts, espaces pour stationnement. Il prend en compte 600 km de route pour un coût total de 900 milliards de FCFA. Trois ans après son accession au pouvoir, et après les nombreuses annonces du démarrage du projet asphaltage, ce projet a connu en 2019 d’intenses travaux dans les villes telles que Porto-Novo, Cotonou, Lokossa, Abomey-Calavi, Bohicon, Abomey, Parakou, Natitingou et Sèmè-Podji. D’aucuns assimilerait ce brusque entrain au travail, à des activités propagandistes dans le cadre des élections législatives d’avril 2019. Au chapitre des infrastructures routières, plusieurs chantiers sont ouverts et portent sur un linéaire total de 1.262 km et les travaux d’entretien des pistes rurales ont concerné plus de 11.000 km de pistes rurales au titre de l’année 2018. On peut évoquer également l’aménagement et le bitumage de grands axes routiers, comme par exemple des axes Djougou-Péhunco-Kérou-Banikoara, Aplahoué-Dévè-Lokossa etc qui sont en cours. Par ailleurs, d’autres projets sont en cours d’exécution à l’intérieur du pays pour un linéaire de 776 Km et un coût de 710 milliards de FCFA. En outre, sur trois ouvrages de franchissement dont les constructions sont lancées, deux sont pratiquement achevés. Il s’agit du pont de Womey, du pont de Tovègbamey et du pont sur le fleuve Afon entre Djougou et Péhunco.