Les travaux de la commission budgétaire en vue de l’examen du budget général de l’Etat, exercice 2014, prévus pour démarrer ce jour lundi 4 novembre au palais des gouverneurs à Porto-Novo, risquent de ne pas se tenir. Les députés projettent soulever une question préjudicielle au sujet de l’incapacité du gouvernement à trouver une solution au problème d’immatriculation de leurs véhicules.
‘’Les ministres du président Boni Yayi aiment se moquer des députés sinon comment comprendre qu’un ministre des finances soit incapable de trouver de solution à un problème aussi simple comme celui des plaques d’immatriculation’’, ont laissé entendre au Palais des gouverneurs à Porto-Novo bon nombre de députés jeudi dernier, 31 octobre 2013 pour exprimer leur ras-le-bol face à l’incapacité du ministre des finances à trouver une solution au problème de l’immatriculation de leurs véhicules. C’est en marge des audiences publiques en commission ouverte aux organisations et experts de la société civile sur le projet de budget général de l’Etat gestion 2014 que le voile a été levé sur cette situation. ‘’S’ils viennent aujourd’hui, nous devons les renvoyer pour qu’ils reviennent avec les plaques avant toute activité relative à l’examen du projet de budget gestion 2014 et ainsi, le chef de l’Etat comprendra que ses ministres ne sont pas là pour l’accompagner mais pour lui créer des problèmes’’, s’est employé à expliquer un député de la mouvance présidentielle. Très remontés contre cette attitude du gouvernement, notamment celle du ministre des finances à ne pas répondre favorablement à leur requête, les députés veulent démarrer la séance de présentation de la loi de finances de ce jour par cette préoccupation et cela conformément aux dispositions de l’article 86 notamment, 86.3 du règlement intérieur qui stipule que ‘’La discussion des questions préjudicielles est de droit’’. Ainsi, il va falloir que le gouvernement trouve obligatoirement une réponse à cette question. Il en résulte donc que le débat sur le budget serait ainsi systématiquement bloqué. Le gouvernement réussira-t-il à faire fléchir les députés ? La suite des débats renseignera sur la suite à donner à ce dossier.