L’Eglise s’invite dans la crise électorale qui secoue le Bénin. Par la voix de l’Archevêque de Cotonou, Mgr Houngbédji, elle appelle les acteurs politiques à des compromis pour préserver la cohésion nationale. « Dans la situation sociopolitique délicate que traverse actuellement notre pays, je voudrais inviter instamment les différents acteurs et partis politiques à ne pas se braquer sur leurs intérêts personnels et partisans au détriment des intérêts de la Nation », a déclaré Mgr Roger Houngbédji, le 6 avril 2019 face à des milliers de jeunes chrétiens réunis en journée diocésaine de réconciliation sur la paroisse Sainte-Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face de Godomey.
Dans un contexte de crispation sociopolitique du fait de la non-participation de l’opposition au scrutin du 28 avril prochain, le prélat exhorte les différentes parties à maintenir le dialogue pour une sortie de crise. « L’amour vrai du peuple, gage de notre Fraternité-Justice-Travail, exige que nous puissions nous engager sur la voie des compromis pour construire notre cohésion nationale. Le fait de vouloir camper coûte que coûte sur nos positions n’aide nullement à construire la communion fraternelle », a-t-il martelé.
Trois mois plutôt, la Conférence épiscopale du Bénin réunie en session du 16 au 18 janvier 2019 craignait « l’installation progressive d’un climat de peur ». Aujourd’hui, l’Eglise s’emploie à apaiser, plus ou moins, les esprits.
Fulbert ADJIMEHOSSOU