A la veille de mars 2011, les anciens Présidents étaient sortis tardivement. Mais c’était pour conduire les Béninois à aller coûte que coûte à la Présidentielle sans que la Lépi ne comporte tout le monde. A présent que Yayi commence encore à réclamer des élections communales avant 2014, ils sont à nouveau en concertation. Attention pour un nouvel abattoir !
Les anciens Présidents étaient appelés depuis des mois à intervenir, entre autres, pour que la correction de la Lépi soit une réalité. Ils sont restés de marbre jusqu’à ce que les élections statutaires soient reportées sine die parce que la Lépi n’est pas corrigée. Mieux, le COS-Lépi a laissé entendre que jusqu’à la rencontre avec le Chef de l’Etat lui-même début octobre 2013, son règlement budgétaire n’est pas validé et les fonds ne lui ont pas été donnés pour tenir son programme. A présent, ce sont certains membres de la mouvance qui ont commencé à manifester pour embrouiller le travail du Cos. Et dans le même temps, le Président de la République laisse croire que le Cos traîne et lui réclame de tout faire pour l’organisation des élections en 2013.
Eviter l’abattoir
Ce réveil tardif des anciens Présidents, à part Nicéphore Soglo que l’on a vu sur certains dossiers, doit servir la nation béninoise entière et non un individu. Car, ce genre de sortie en 2011 a empêché plusieurs Béninois de jouir de leur droit civique. La Lépi d’alors a exclu plusieurs Béninois. Mieux, plus de deux millions étaient sur la liste par simples témoignages. Cela a profité à certains et défavorisé d’autres. Il fallait bien finir la Lépi avant d’aller aux élections de 2011. Mais lorsque Mathieu Kérékou surtout a demandé d’aller à l’élection, le tour était joué. La publication du Président Zinsou aussi y a apporté sa caution. Il faut déjà alerter les anciens Présidents afin qu’ils ne servent pas à nouveau de caution pour des élections municipales et locales forcées avec la Lépi non corrigée. Les Béninois doivent contre vents et marrées réclamer et obtenir la correction de la Lépi. Ce sera justice pour ceux qui ont été empêchés d’exercer leurs droits. Car, il s’agit des élections de proximité et tout citoyen qui le veut doit pouvoir participer à choisir les dirigeants de son quartier, de son arrondissement, de sa commune. Les anciens Présidents seront alors utiles en demandant que les moyens soient donnés au Cos-Lépi jusqu’à la fin de ses travaux pour que cet outil réalisé à plusieurs milliards de francs CFA devienne un outil accepté de tous. C’est la seule réserve que l’on peut faire sur la concertation actuelle des anciens Présidents. Et pour les autres dossiers il faut qu’ils travaillent pour assurer l’état de droit extirpé de toute velléité dictatoriale, fut-elle de développement selon certains.