Le Président Boni a tenu une séance de travail dans la soirée de ce jeudi 31 octobre 2013 avec une délégation de la Banque ouest africaine de développement (Boad) conduite par son président Christian Adovèlandé. Au menu des discussions, le point de la campagne cotonnière écoulée et les nouveaux chantiers d’investissements de la Boad au Bénin. Le chef de l’Etat a également reçu en audience un groupe d’investisseurs béninoi-brésiliens intéressés par la production du riz et d’autres spéculations dans le département du Zou.
Sur le premier point, la délégation de la Boad se réjouit de la réussite totale de la campagne cotonnière 2012-2013, au vu du remboursement intégral du financement de 82 milliards de francs cfa mis en place avec l’appui de plusieurs banques commerciales partenaires, sous le leadership de la Boad. Satisfaite de cette opération, la Boad, selon la directrice des financements structurés de l’institution, a annoncé le bouclage du schéma de financement de la campagne 2013-2014. Cent milliards de francs seront mobilisés au titre de ladite campagne, toujours avec le concours des banques commerciales et serviront à couvrir les besoins d’intrants, d’égrenage, de commercialisation, etc. indispensables à la réussite de la campagne. Les concertations sont en cours pour parvenir à un accord qui satisfasse toutes les parties impliquées dans la gestion de la filière, notamment les cotonculteurs, les égreneurs, les banques, etc. La directrice des financements structurés d la Boad a saisi l’occasion pour informer le Chef de l’Etat de l’arrivée d’une mission d’audit le 4 novembre prochain, pour faire le point détaillé de la campagne écoulée et publier les grands chiffres y afférents. la Boad espère, aux termes de ces deux campagnes, impulser une nouvelle dynamique à la filière coton, en vue de redorer définitivement son blason écorné par plusieurs années de contre performances.
Le second dossier abordé au cours de cette séance de travail est relatif aux nouveaux projets d’investissement de la Boad au Bénin. A ce sujet, Monsieur Christian Adovèlandé a informé le président Boni Yayi de la mise en place prochaine d’un montant de l’ordre de 200 milliards de francs cfa pour le compte de l’Etat béninois. La première phase de ce financement, soit 100 milliards servira à financer les infrastructures routières. La première tranche de 50 milliards est déjà disponible et sera consacrée au financement du bitumage des axes routiers Parakou-Djugou et Comé-Lokossa-Dogbo avec la bretelle Aplahoué-frontière du Togo. La deuxième, soit 100 milliards de francs cfa, sera dédiée à la mise en œuvre de projets d’électrification au Bénin, notamment dans les zones rurales. Le chef de l’Etat a reçu des responsables de la Boad, tous les détails sur a structuration de ces financements, notamment les taux d’intérêt, les banques associées, etc.
Le président Boni Yayi a également reçu en audience un groupe d’investisseurs bénino-brésiliens qui ont en projet d’investir au Bénin dans le secteur agricole, notamment la production rizicole. A cet effet, ils ont mis en place un consortium dénommé Cultuvalis qui va implanter à Djidja dans le département du Zou des infrastructures pour la production le décorticage et la transformation du riz. Au total, 60 millions de dollars, soit environ 30 milliards de francs cfa seront investis pour produire annuellement cent dix mille tonnes de riz de grande qualité avec de nouvelles techniques et des semences améliorées importées depuis le Brésil. L’essentiel de cette production sera destiné à l’exportation, ce qui permettra d’améliorer notre balance des paiements. 265 emplois directs et des centaines d’emplois indirects seront créés dans la région, ce qui participe, de l’avis du ministre du développement Marcel de Souza, à la politique de développement équilibré du territoire mise en œuvre par le gouvernement. D’autres spéculations telles que le maïs et le haricot seront également développées, parallèlement à la production rizicole. L’autre aspect du projet est l’implantation d’une centrale thermique à base de biomasse qui aura pour principaux intrants les déchets agricoles issus de la production. L’étude de rentabilité de cette société révèle un retour sur investissements au bout de six ans d’activité. Le ministre de Souza, en saluant cette initiative émanant d’un Béninois vivant au Brésil depuis neuf ans seulement a exhorté les autres compatriotes de la diaspora à lui emboîter le pas, afin de contribuer au développement de la nation.
