Membre fondateur du Bloc républicain, Charles Janvier Sossou est l’un des activistes de première heure dans l’avènement du régime du nouveau départ, avec l’accession au pouvoir du président Patrice Talon le 06 avril 2016. Après trois années de gouvernance faites de réformes politiques, institutionnelles et sociales, l’ancien président du mouvement l’Eveil béninois estime que Patrice Talon est celui qui faut pour mettre véritablement le Bénin sur les rails.
L’Evénement Précis : Que peut-on retenir, selon vous, des trois ans de gouvernance du président Talon?
Charles Janvier Sossou : Je crois qu’il est encore tôt de parler de bilan, parce que trois années dans la vie d’un pays, ce n’est pas beaucoup certes, mais avec le président Talon, nous avons vu pas mal de choses. De 2016 à ce jour, nous avons vu un chef de l’Etat qui sait tenir ses promesses. Un président courageux qui ne recule devant rien, si c’est pour le mieux-être des populations. Comprenez avec moi que le chef de l’Etat ne fait en réalité que mettre en œuvre les grandes lignes de son projet de société. Pour ceux qui ont encore de la mémoire, il avait, au cours de sa campagne présidentielle, annoncé les grandes réformes qu’il est en train de mettre en œuvre, même si parfois ça suscite des grincements de dents. Et comme je l’ai toujours dit, c’est une chance pour nous d’avoir Patrice Talon à la tête de ce pays. Vous constaterez actuellement que tout le pays est en chantier.
Quels sont ces chantiers?
La listes des chantiers ouverts sous le président Patrice Talon est longue. Ce qui est bien en plus, c’est qu’il n’a privilégié aucune localité au détriment d’une autre. Tout le pays est concerné. Toutefois, il me plait bien d’aborder le projet Asphaltage qui est dans sa phase active depuis quelques mois, et vous allez constater dans les villes concernée que ça bouge. C’est la suite des opérations de libération des artères qu’on avait appelé déguerpissement qui prend corps avec l’Asphaltage. Je ne vais pas me mettre à vous citer les chantiers routiers en cours dans le pays. Le pont de Womey en finition et déjà ouvert au public sans populisme, le tronçon Cococodji-Hèvié-Ouèdo-Calavi-Kpota en cours de réalisation et redimensionné, la Route des pêches qui évolue à grand pas, Porto-Novo- Akpro-Misrété pour ne citer que ceux-là car, dans les autres départements et surtout dans le septentrion, plusieurs chantiers routiers sont en cours actuellement et ce, pour désenclaver les localités et transformer l’économie béninoise.
Vous êtes resté jusque-là sur les réformes dans le domaine des infrastructures mais que peut-on retenir des réformes institutionnelles ?
Je voudrais nous rappeler que le chef de l’Etat a présenté en décembre 2016 son programme d’actions (PAG Bénin Révélé). Un programme qui est resté depuis lors, la boussole, le socle de toute l’action gouvernementale. Rien ne se fait dans l’improvisation et vous convenez avec moi que beaucoup de choses ont changé également à ce niveau. Voyez-vous, le Ravip que nous avons fait n’est pas à dessein. C’est le début d’un long processus et de réformes institutionnelles qui impacteront positivement la vie des populations béninoises. Les actes de naissance dérogatoires sont lancés, vous le savez, le projet ARCH entre bientôt dans sa phase active et du côté administratif, l’informatisation et la dématérialisation de tous les processus d’obtention des pièces administratives est en cours. Vous ne me direz pas que les institutions du pays ne fonctionnent pas, au contraire! Chaque institution joue son rôle dans le respect scrupuleux des textes. Dans le secteur judiciaire, vous avez suivi avec moi le processus de la création de la Cour de répression des infractions économique et du terrorisme (Criet). Une institution qui est venue conforter la volonté politique du chef de l’Etat de faire de la lutte contre la corruption, une priorité. Ce qui, naturellement ne serait pas du goût des partisans de la mal gouvernance et des politiciens véreux qui ont pris titre foncier à l’Assemblée depuis 1992. Autant de réformes et d’initiatives à l’actif du président Patrice Talon qui a restauré l’autorité de l’Etat.
Vous semblez peindre en blanc tout ce qui se fait depuis 2016 mais nous sommes sur le point de faire des élections législatives sans un parti d’opposition. Ça aussi vous l’appréciez ?
Bien évidement. Puisque l’opposition a refusé d’aller aux élections. Qu’il vous souvienne que le chef de l’Etat, alors candidat à la présidentielle, a promis la réforme du système partisan. C’est pour cela que je vous disais au début de notre entretien que tout ce que fait le président Talon aujourd’hui, il l’avait annoncé. Moi, je pense que nous en sommes arrivés à ce stade qu’une minorité faite d’hommes intelligents, mais pas tenaces, a pris à la légère les lois qu’ils ont participé à légiférer. Je voudrais parler de la charte des partis et du code électoral. A leur place, après le vote des lois, le contrôle de conformité et la promulgation, je me serais organisé pour ne pas rester au travers des dispositions de la loi. Mais, malheureusement, ils ont passé tout leur temps à critiquer la loi et à faire des exigences.
Parlant du quitus fiscal, quel Béninois n’a pas apprécié cette disposition de la loi? Le certificat de conformité, c’est juste un acte qui confirme votre légalité vis-à-vis de la loi et les conditions pour l’obtenir sont claires. Je ne vais pas trop aller dans les détails, je crois simplement que c’est déplorable, mais on n’a pas le choix.
Le Bloc républicain occupe la 2ème place sur le spécimen du bulletin unique. Quelle sera votre stratégie de campagne ?
Vous voulez m’amener à dévoiler les secrets du groupe mais je ne le ferai pas. Reconnaissez simplement que le Bloc républicain est ‘’le Cheval gagnant’’, le cheval qui va traverser le pays du Nord au Sud de l’Est à l’Ouest, pour donner la majorité de députés au président Talon. Nous sommes en train de nous préparer, vous allez voir la machine se déployer les jours à venir sur le terrain.
A l’heure du bilan des 3ans, le pays est sous une forte crispation électorale. Quel appel avez-vous à lancer aux Béninois?
Je voudrais d’abord saluer la détermination du chef de l’Etat pour le développement de ce pays. Quand vous suivez les décisions du Conseil des ministres les mercredis et que vous voyez ce qui se fait dans le pays, vous allez vous rendre compte qu’il a une très grande ambition pour le Bénin. Vous devez constater qu’il ne fait pas des voyages au hasard.
Quand il sort, il revient toujours avec un plus pour le pays. C’est pour cela que je voudrais inviter le peuple béninois à l’accompagner jusqu’au bout. Il n’a pas décidé et faire la réforme politique sans la classe politique. Il revient à la classe politique de se conformer, et au peuple béninois de suivre la danse. Je nous invite tous aux urnes le 28 avril. C’est le lendemain du Bénin qui se prépare.