L’Union sociale libérale se vide peu à peu de sa contenance. Après le départ de Basile Ahossi et de André Dassoundo, la coordination de Djakotomey dans le département du Couffo a fait ses adieux au président d’honneur du parti Sébastien Ajavon, fin semaine écoulée. Une situation désagréable qui vient en rajouter aux difficultés du parti.
Sale temps pour le leader charismatique de l’Union sociale libérale. Sébastien Germain Ajavon, hors du territoire national depuis peu, regarde impuissant la déconfiture de sa formation politique. Progressivement, le parti se vide de son contenu et il est à craindre qu’une coquille vide ne soit laissée à l’homme. En exemple, dimanche 14 avril, la coordination de Djakotomey par le truchement du président Bruno Fangnigbé a renié publiquement l’homme en présence du ministre Oswald Homèky qui était en campagne électorale pour le compte des législatives du 28 avril prochain. Désormais, elle fait bloc derrière le chef de l’Etat.
Arnaud Agossou, l’une des figures de proue du parti dans le Couffo, a aussi fait sa valise emballant plusieurs militants le week end dernier. Mais avant, deux membres influents du parti avaient annoncé leur démission suite à des situations conflictuelles. Il s’agit du 1er délégué général adjoint chargé des questions politiques, Basile Léon Ahossi et le Responsable chargé de la formation, André Dassoundo. Selon les informations, Basile Ahossi n’aurait pas digéré un traitement dont il a été victime de la part de Sébastien Ajavon. Le président d’honneur de l’Union sociale libérale l’aurait réprimandé pour avoir participé à une des réunions du parti des Forces cauris pour un Bénin émergent de l’ancien président de la République Boni Yayi. Toute chose que le député de la 17ème circonscription électorale, considère comme un mépris à son égard. Quant à André Dassoundo, il aurait tourné dos à l’USL pour avoir fait objet d’humiliation et de reproches inadmissibles de la part de Sébastien Ajavon.
Candide Azannaï avait-il raison ?
Dans une vidéo, Candide Azannaï avait discrédité le parti de Sébastien Ajavon. L’animal politique, le plus redouté du landerneau politique béninois avait été très acerbe contre l’Union sociale libérale qui selon lui, n’est pas un parti politique. Candide Azannaï a évoqué l’arrogance et la prépondérance de l’argent en vigueur au sein de l’Usl. Quelques mois plus tard, des faits semblent donner raison au président du parti Restaurer l’espoir.
Des démissions qui viennent corroborer les petits conflits au sein de l’Union sociale libérale. Malheureusement, ces départs surprise mettent le parti dans une position inconfortable et compromettent son avenir.
Des soutiens sans conviction ?
Si Léon Ahossi est annoncé chez les Forces cauris pour un Bénin émergent, la coordination conduite par Bruno Fangnigbé a choisi l’Union progressiste, un parti proche de Patrice Talon. Une situation qui fait tanguer le parti de Sébastien Ajavon. Pourquoi ces départs soudain ?
Analysant la vague de démissions et celles annoncées au sein du parti né il y a à peine 12 mois, on a comme l’impression que le projet a été mal ficelé ou monté à la hâte. L’on est aussi tenté de remettre en cause la conviction des acteurs politiques qui pour un oui ou non claquent la porte. Comme pour donner raison à des observateurs qui pensent à tort ou à raison qu’il n’y a que les intérêts qui guident le monde politique.
Et Sébastien Ajavon devra l’apprendre à ses dépens pour colmater les brèches en cette période où son parti est laissé en rade dans le cadre du scrutin du 28 avril prochain.