A moins de deux mois de la fin de l'année 2013, le grand banditisme marque son retour dans les grandes villes du Bénin. Comme si tout le dispositif sécuritaire mis en place jusque là a échoué, des braquages sont enregistrés presque tous les jours mettant en alerte les populations de Parakou, Cotonou, Porto-Novo. Toutefois, Ce qui se révèle comme un défi pour le ministre de l'intérieur François Houessou, nouvellement nommé, peut être un échec pour le Directeur général de la police promu depuis peu.
Doit-on craindre pour l'insécurité en cette fin d'année 2013? C'est la préoccupation qui taraude les esprits au regard des cas de braquages qui sont enregistrés en cette fin d'année. En effet, plusieurs cas de braquages ont été signalés ces deniers jours dans la ville de Parakou où plus de quarante millions de francs CFA ont été déjà emportés dans l'intervalle de deux semaines. Ce qui est déjà inquiétant en cette période sensible. Les populations de la ville de Parakou et en l'occurrence les usagers des différents marchés de la ville, suite à ces cas de braquage qui se sont enchaînés ces derniers jours à Parakou, ont laissé leurs inquiétudes s'accroître vu l'insécurité qui prend de l'ampleur à quelques semaines du passage de 2013 à l'an 2014.
En début de la semaine écoulée, c'est une agence de Western union à Godomey qui a reçu la visite d'un groupe de deux individus malintentionnés qui y ont opéré mais sans pouvoir cette fois-ci s'évaporer dans la nature. Grâce à la promptitude et la spontanéité de la population riveraine et les forces de l'ordre, main a été mise sur un des malfrats qui a tôt fait de rendre sa part du butin. Les autres membres du gang ont été interpellés et peuvent désormais répondre de leur forfait.
Il y a quelques semaines, la ville de Porto-Novo a compté 2 morts, 3 blessés et plusieurs millions de Fcfa emportés lors d'un braquage. C'est suite à un braquage mené par quatre individus armés jusqu'aux dents selon les sources, qui ont opéré au quartier Adjarra-Docodji dans le premier arrondissement et en moins d'une dizaine de minutes, plusieurs cambistes ont été braqués sur le coup et des millions de francs ont disparu.
A Cotonou et à Abomey-Calavi, les forces de l'ordre ne cessent d'enregistrer des plaintes des populations au sujet de ces actes répréhensibles.
Vivement l'apport de tous…
Pour réduire ces cas de braquage, les usagers des marchés de Dépôt, Azèkè, Guèma, Zongo et Kobokobo dans la commune de Parakou ont émis quelques approches de solutions pour enrayer définitivement le phénomène dans leurs localités. Parmi celles-ci, il y a le renforcement des moyens roulants des unités de sécurité de la ville, la multiplication des patrouilles de jour comme de nuit entre les différentes forces de sécurité, la franche collaboration des citoyens avec les forces de sécurité publique et la tenue d'une rencontre qui réunira autorités en charge de la sécurité et banquiers du Bénin pour revoir et définir la sécurité autour des activités de payement et d'encaissement des fonds auprès de leurs clients. Toutes ces propositions ne sont pas pour autant spécifiques à la ville de Parakou. En ces temps-ci, la nécessité de la multiplication des patrouilles de jour comme de nuit entre les différentes forces de sécurité, la franche collaboration des citoyens avec les forces de sécurité publique… sont toutes communes aux villes du Bénin. Aussi, faudrait-il rappelé aux cambistes, l'obligation pour eux de faciliter la tâche aux forces de l'ordre chargées d'assurer leur sécurité en respectant les conseils qui leur sont régulièrement prodigués. Avec le retrait des forces mixtes dans le cadre de l'opération ''Djakpata'' il faut réellement craindre pour l'insécurité. Ces cas de défiance ne font que mettre en cause la politique sécurité des autorités en charge du ministère de l'intérieur.