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Législatives : La police disperse à coup de gaz lacrymogène une manifestation des anciens présidents contre des élections exclusives

Publié le samedi 20 avril 2019  |  Xinhua
La
© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
La manifestation du PNP n’a jamais démarré à Lomé ce samedi, elle a été dispersée
Lomé, le 19 août 2017. Préfecture d`AGOE. La marche du PNP n’a jamais démarré à Lomé ce samedi, elle a été dispersée via des tirs de gaz lacrymogène par les forces de l`ordre et de défense, plusieurs blessés ont été dénombrés.
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Les éléments de la police républicaine ont dispersé à coups de gaz lacrymogène, ce vendredi au marché international de Dantokpa de Cotonou, une manifestation organisée par les anciens présidents béninois, Nicéphore Soglo (1991-1996) et Boni Yayi (2006 -2016), pour protester contre l'organisation des élections législatives exclusives, pour le 28 avril prochain, a constaté Xinhua sur place dans la métropole béninoise.

En fin de matinée de ce vendredi, les deux anciens chef d'Etat du Bénin, entourés des députés Eric Houndoté, premier vice-président du parlement béninois, du député Rosine Soglo, et de l'ancienne parlementaire, Amissétou Affo Djobo, se sont retrouvés au milieu des milliers de Béninois, notamment des marchands, des conducteurs de Taxi moto, au marché international de Dantokpa, l'un des plus grands marchés de la sous-région ouest-africaine.

Très excitée, cette foule s'agrandit au fur et à mesure que le cortège des deux anciens présidents traversait le marché.

"Oyé ! Yayi Boni ! Bravo papa Soglo", scandait la foule, dernière ces anciens dirigeants du Bénin.

"Il n'y aura pas d'élections législatives le 28 avril prochain, si les forces politiques de l'opposition ne prennent part", a déclaré l'ancien président Nicéphore Soglo au milieu de la foule.

Ainsi, pour empêcher la foule dans sa progression, les éléments de la police républicaine, surtout ceux qui sont en fraction dans le marché, ont fait usage du gaz lacrymogène pour disperser la foule.

Rappelons que l'ancien chef d'Etat, Nicéphore Soglo, président d'honneur de la Renaissance du Bénin (RB) et Boni Yayi, président d'honneur des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE), des formations politiques de l'opposition au régime du président Patrice Talon, sont farouchement contre l'exclusion des partis de l'opposition du processus électoral.

Une crise socio-politique s'est installée depuis quelques semaines au Bénin. Elle est essentiellement liée à l'impossibilité des partis de l'opposition de se conformer aux dispositions de la nouvelle charte des partis et au rejet par la Commission électorale nationale autonome (CENA) des dossiers de candidatures de l'Union Sociale libérale (USL), du Parti pour le Renouveau démocratique (PRD), du Moele -Bénin et de l' Union pour le Développement d'un Bénin Nouveau (UDBN) pour des irrégularités.

Ainsi, les autorisations accordées aux deux partis politiques de la mouvance présidentielle, le Bloc Républicain et l'Union Progressiste, qui ont pu remplir les formalités exigées par les dispositions de la nouvelle charte des partis et le Code électoral de prendre part à ce scrutin, sur la dizaine des formations politiques ayant un intérêt à prendre part à ces élections législatives d'avril prochain, ont suscité des mouvements de protestations dans les villes et contrés du pays.

Quelque 5 millions d'électeurs béninois répartis dans 7.964 bureaux de votes dont 55 à l'étranger, seront appelés aux urnes le 28 avril prochain pour élire les 83 députés de la huitième législature du pays depuis février 1990.
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