La commercialisation du coton graine au titre de la campagne 2018-2019 affiche 641 921,580 tonnes déjà livrées au 31 mars 2019, selon les délégués de l’Association interprofessionnelle du coton (Aic). Sur la base de la prévision de production attendue à 726 931,09 tonnes, la quantité de coton graine commercialisée représente 88,3 % à cette date. Le coton graine non réceptionné et en attente au niveau des usines était estimé à 22 640 tonnes. Cette quantité concerne en majorité des communes du Borgou, de l’Atacora et de l’Alibori, alors que les évacuations étaient quasiment achevées dans la zone du Centre et du Sud du pays.
La commercialisation au niveau de la délégation de Bohicon donne un taux de réalisation de 111,8 %, soit 93 755 tonnes de livraison sur une prévision de production de 83 867 tonnes. Celles de Kandi et de Parakou avaient enregistré, à la même date, respectivement 91,1 % (soit 385 053 tonnes de coton graine déjà commercialisées sur une prévision de 422 526 tonnes) et 74 % (163 112 tonnes livrées sur 220 536 tonnes attendues).
Au plan national, mentionne le rapport à mi-parcours suite à une réunion de concertation tenue en début du mois d’avril à Parakou, il restait encore plus de 4000 tonnes de coton non évacuées au niveau des champs.
La commune de Banikoara a encore tenu son premier rang avec 162 711 tonnes de production, selon Sabi Goré Bio Ali, responsable exécutif de l’Union communale des coopératives villageoises des producteurs de coton (Ucom-Cvpc). Le bassin cotonnier bat ainsi son propre record de l’année passée de plus de 20 000 tonnes, tout comme au niveau national où la production était à 578 000 tonnes.
Le bond quantitatif constant observé au niveau de la production de l’or blanc depuis trois ans, de manière consécutive, est le fruit des effets induits du programme d’intensification de la culture cotonnière mis en œuvre par l’Aic ; la mise en place à temps des intrants et des semences de qualité et en quantité suffisante; la pluviométrie favorable enregistrée, ainsi que la forte mobilisation des paysans à travers la Fédération nationale des Coopératives villageoises de coton et les Unions départementales, communales des producteurs.