Apporter aux démocraties de l’espace francophone africain des bases solides susceptibles d’assurer leur développement continu, c’est la finalité du colloque international qui se tient depuis lundi 04 novembre 2013 à l’hôtel Novotel à Cotonou.
Durant 72 heures, des professionnels du droit et des spécialistes des élections venus de divers horizons réfléchiront sur la « pratique du contentieux électoral dans l’espace francophone depuis les quinze dernières années ». Selon le président de la Cour constitutionnelle du Bénin, le Professeur Théodore Holo, en choisissant de centrer leurs intérêts sur ce thème sensible, les participants affirment ainsi leur détermination à œuvrer pour le respect des normes juridiques et constitutionnelles « qui seules peuvent garantir la paix et stabilité, gage du développement économique et humain ». A en croire son propos, le colloque de Cotonou permettra dans le dédale des textes régissant les consultations électorales dans les Etats de l’espace d’identifier ceux qui favorisent un bon déroulement du processus électoral dans un climat paisible. Il permettra aussi d’analyser les normes de référence et les pratiques qui peuvent constituer des obstacles au contentieux électoral et de formuler des recommandations pertinentes pour lever les contraintes identifiées. Hier, c’est le président Yayi Boni qui a lancé les travaux de cette rencontre scientifique initiée par l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) et l’Association des Cours constitutionnelles ayant en partage l’usage du Français. Pour lui, la tenue de ce colloque à Cotonou constitue pour le Bénin « un encouragement à poursuivre résolument le processus démocratique amorcé depuis près d’un quart de siècle ». Il faut souligner que plusieurs ateliers marqueront les trois jours que dureront les réflexions. Les participants travailleront entre autres sur « Le contentieux de l’inscription sur les listes électorales et le fichier électoral », « Les compétences et attributions du juge en matière électorale », « La proclamation des résultats » et « La portée et l’exécution de la décision de proclamation des résultats ».
Allégresse Sassé
Pox populi
Des citoyens se prononcent sur le retard de la correction de la Lépi
Raoul Agonman
« Moi, je ne comprends pas pourquoi la correction de la Lépi doit prendre autant de temps. Cela me paraît très étonnant que la correction d’une œuvre demande plus de temps que sa confection. Et pourtant, cette fameuse liste était prête, bonne et parfaite, du moins à en croire certaines personnes, à la veille des élections de 2011. Si elle avait été autant parfaite, pourquoi vouloir la corriger juste 2 ans après ? Pourquoi a-t-on du mal à s’en servir pour les communales ? Pour être honnête et sincère envers nous mêmes, cette liste n’a jamais été prête mais puisque cela arrangeait un camp il fallait s’en servir coûte que coûte (…) Moi je pense que tous les acteurs, gouvernement et Cos/Lépi devraient tout faire pour véritablement corriger cet important outil pour qu’on n’ait pas à la retoucher 2 ans après. Il faut l’actualiser d’accord mais peut être chaque 5 ou 10 ans. Tel que ça prend du temps, on est en droit de se poser mille et une questions. »
Yacine Blalogoe
« Je travaille justement dans une mairie et je ne peux que déplorer ce retard. Je trouve juste que c’est déplorable et que toutes les parties doivent pouvoir s’entendre afin de sortir au plus vite de cette situation »
Jean-Paul Alagbé
« Cette affaire est une grossesse des hommes politiques. C’’est eux qui définissent leurs intérêts dans ce processus, c’est trop et trop de calculs. Ils se demandent à qui profite la correction ? Il faut savoir à qui une liste acceptable va profiter. Il ne faut pas y aller sans avoir pris toutes les mesures »
Aliou Laguidé
« Yayi amuse simplement la galerie. Je me demande où vont- ils trouver l’argent pour la Lepi si tant est que le minimum exigé à l’Etat n’a pu être versé jusqu’à ce jour. Vigilance car cela risque de nous conduire en 2016 avec le report des élections législatives au report des élections présidentielles »
Léopold Gangbé
« Que peut on encore penser sachant que nous sommes en retard dans tout et partout ? Vous avez déjà fini de réviser la Constitution ? »