La justice espagnole a rendu son arrêt ce mardi à propos de la demande d’extradition de l’ex-ministre de l’économie et des finances, Komi Koutché, formulée par le gouvernement béninois. Elle s’y oppose catégoriquement. Il s’agirait d’un verdict sans appel. Cette décision serait motivée par trois raisons. D’abord, les éléments contenus dans la demande ainsi que les pièces envoyées ne justifieraient aucune infraction. En suite, il y a les questions politiques. Et enfin, la justice espagnole soutiendrait que la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) sensée juger Komi Koutché dans son essence ne respecterait pas les principes élémentaires de droit.
Il faut rappeler que l’ancien ministre des Finances de Boni Yayi, arrêté le 14 décembre 2018 à Madrid, a été libéré provisoirement le 17 janvier 2019. Poursuivi au Bénin pour des malversations financières, Komi Koutché restera sur le territoire espagnol pendant plusieurs semaines encore. Il était soumis à un contrôle judiciaire hebdomadaire et interdit de sortie du territoire espagnol en attendant de comparaître devant la chambre criminelle du tribunal pour l’audience finale d’extradition.
À cette étape de la procédure et aux termes de la loi espagnole sur l’extradition, le gouvernement espagnol a quarante jours pour se prononcer sur la demande d’extradition formulée par le Bénin. Ses avocats ont dénoncé de nombreuses irrégularités dans la procédure lancée contre leur client. Ils contestent notamment la validité du mandat d’arrêt sur la base duquel il a été arrêté en décembre 2018 par la police espagnole des airs et des frontières.